L'être humain est responsable de ce qu'il est. Il est le maître de son esprit.

 L'être humain est responsable de ce qu'il est. Il est le maître de son esprit.

Le bouddhisme offre un grand nombre de techniques qui aident l'homme à  obtenir ce pouvoir sur lui-même.


Outre les antidotes spécifiques destinées à  chaque émotion négative particulière, nous disposons d'un antidote général applicable à  tous les états mentaux négatifs. Cette faculté consiste à  voir et à  reconnaître la nature réelle des phénomènes.


Dès l'origine, le Bouddha a constaté qu'il était difficile de démasquer les phénomènes édifiés par l'esprit dans l'inconscient.

Ces pensées, ces émotions sont dangereuses car elles sont ensevelies, dissimulées.

Nous ne les voyons pas opérer. Elles sont comme un volcan qui se réveillera un jour. Et, ce jour-là, leurs effets subtils jusqu'alors peuvent s'avérer catastrophiques car nous les aurons retenus trop longtemps, refusant de les analyser et de les admettre.


La maîtrise de l'esprit passe par une connaissance totale et entière de ce que nous sommes. Sinon, semblables à  des dormeurs nous nous agitons en vain, dominés par des cauchemars dont nous ne pouvons nous défaire puisque nous n'en connaissons pas les causes.


Sa Sainteté le Dalai-Lama


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Il était une fois, une île

 Il était une fois, une île où tous les différents sentiments vivaient: le Bonheur, la Tristesse, le Savoir, ainsi que tous les autres, l'Amour y compris. Un jour on annonça aux sentiments que l'île allait couler. Ils préparèrent donc tous leurs bateaux et partirent. Seul l'Amour resta. L'Amour voulait rester jusqu'au dernier moment. Quand l'île fut sur le point de sombrer, l'Amour décida d'appeler à l'aide.


La Richesse passait à côté de l'Amour dans un luxueux bateau. L'Amour lui dit, "Richesse, peux-tu m'emmener?" "Non car il y a beaucoup d'argent et d'or sur mon bateau. Je n'ai pas de place pour toi."


L'Amour décida alors de demander à l'Orgueil, qui passait aussi dans un magnifique vaisseau, "Orgueil, aide moi je t'en prie !" "Je ne puis t'aider, Amour. Tu es tout mouillé et tu pourrais endommager mon bateau."


La Tristesse étant à côté, l'Amour lui demanda, "Tristesse, laisse moi venir avec toi.". "Ooh... Amour, je suis tellement triste que j'ai besoin d'être seule !"


Le Bonheur passa aussi à côté de l'Amour, mais il était si heureux qu'il n'entendit même pas l'Amour l'appeler !


Soudain, une voix dit, "Viens Amour, je te prends avec moi." C'était un vieillard qui avait parlé. L'Amour se sentit si reconnaissant et plein de joie qu'il en oublia de demander son nom au vieillard. Lorsqu'ils arrivèrent sur la terre ferme, le vieillard s'en alla.


L'Amour réalisa combien il lui devait et demanda au Savoir "Qui m'a aidé?" "C'était le Temps" répondit le Savoir. "Le Temps?" s'interrogea l'Amour. "Mais pourquoi le Temps m'a-t-il aidé?" Le Savoir sourit plein de sagesse et répondit : "C'est parce que Seul le Temps est capable de comprendre combien l'Amour est important dans la Vie."


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De l'attachement

 De même que les papillons de nuit sont attirés par la flamme de la bougie dans laquelle ils vont mourir, l'homme est attiré par la mélodie de l'éloge, l'arôme du tabac, le goût de la viande, la douceur du contact féminin ou la caresse de la soie, mais, induit en erreur par cet attachement, il ôte la vie à sa propre voie de liberté. C'est ainsi que le cerf, attiré par la musique du luth à trois cordes, tombe sous les flèches empoisonnées ; que l'abeille, séduite par le parfum de la fleur carnivore, en devient prisonnière ; que le poisson, attiré par le goût de l'appât, se fait prendre à l'hameçon ; et que l'éléphant, attiré par le contact de sa femelle, se noie dans la vase. C'est ainsi que nous sommes leurrés par chaque objet de désir et que nous devenons dépendant de lui.

JIGME LINGPA (1729-1798), Commentary by Kangyur Rinpoche

Le Trésor de précieuses qualités (yon tan rin po che'i mdzod), de Jigmé Lingpa, commenté par Kangyour Rinpoché, Longchen Yéshé Dorjé, Editions Padmakara, 2010, p. 51


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Le Maitre Zen et le Scorpion

 Un Maître Zen vit un scorpion se noyer et décida de le tirer de l’eau. Lorsqu'il le fit, le scorpion le piqua. Par l’effet de la douleur, le maître lâcha l’animal qui de nouveau tomba à l’eau en train de se noyer. Le maître tenta de le tirer nouvellement et l’animal le piqua encore. Un jeune disciple qui était en train d’observer se rapprocha du Maître et lui dit : « Excusez-moi Maître, mais pourquoi insistez vous ??? Ne comprenez vous pas qu’à chaque fois que vous tenterez de le tirer de l’eau il va vous piquer ? »

Le maître répondit : « La nature du scorpion est de piquer et cela ne va pas changer la mienne qui est d’aider. » Alors, le maître réfléchît et à l’aide d’une feuille, il tira le scorpion de l’eau et sauva sa vie, puis s’adressant à son jeune disciple, il continua: « Ne change pas ta nature si quelqu’un te fait mal, prends juste des précautions. Les uns poursuivent le bonheur, les autres le créent. Préoccupe-toi plus de ta conscience que de ta réputation. Parce que ta conscience est ce que tu es, et ta réputation c’est ce que les autres pensent de toi… » "Quand la vie te présente mille raisons de pleurer, montre-lui que tu as mille raisons pour sourire."


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Avant et après la méditation

La méditation ne doit pas cesser quand on se lève du coussin, sinon à quoi bon? Ce serait comme aller au bain Turc : une fois que l'on sort de ce cocon de vapeur chaude, il gèle dehors et l'on n'est pas plus avancé pour combattre le froid. Pire, on risque de s'enrhumer. Après la méditation - on parle de post-méditation- il faut donc s'assurer que certaines qualités perdurent comme un parfum et permettent d'entrer dans l'action en maintenant, au moins partiellement, la maîtrise de l'esprit acquise durant la méditation. C'est un exercice difficile mais indispensable. Sinon, on est comme un cavalier qui n'a pas trop de mal à rester en selle dans un manège, mais qui, une fois lâché en forêt, est désarçonné au premier obstacle venu.


Plus on est maître de son esprit, moins on sera vulnérable aux aléas de la vie quotidienne. Le degré auquel la post-méditation et la méditation sont unies est un bon indicateur des progrès spirituels. On dit qu'au bout du chemin, au niveau le plus élevé des Bodhisattvas, il n'y a plus de différence en tre méditation et post-méditation. Mais cela ne s'accomplit pas en cinq minutes!


Cependant, même chez les débutants qui ont goûté à des périodes de méditation quotidiennes, quelque chose demeure, comme un paysage dont on se souvient les yeux fermés. En plein milieu d'un embouteillage ou d'une situation conflictuelle, il est possible de repositionner son esprit sur cette expérience. Cette reconnexion calme l'esprit : il devient moins susceptible d'entrer en ébullition au feu des circonstances adverses.


Si l'on fait des rappels de plus en plus fréquents, au bout d'un certain temps, es qualités de la méditation forment comme un filet d'eau, mince, mais continu. Peu à peu, ce filet se mue en rivière et le cours de la présence éveillée ne risque plus d'être interrompu.


 Christophe André - Alexandre Jollien - Matthieu Ricard

 A nous la liberté (2019. Ed. Allary)

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Le Soi et l'Ombre

 Notre ombre s'attache fidèlement à nos pas. Au matin et au soir, imposante par sa taille, elle se réduit à rien à midi, lorsque le Soleil grimpe au zénith. Cette constatation quotidienne alimentera notre réflexion si nous désirons méditer sur les rapports des corps et de la lumière, analogie facile à transposer sur le plan symbolique.


Dramaturgie de l'Ombre

 Dans la psychologie de Jung, l'Ombre joue un rôle capital. Elle représente tout ce que nous cachons aux autres et à nous-même pour ressembler à un modèle idéal. C'est en fait notre partie obscure, le pôle complémentaire, mais négatif, de notre complexe du Moi. Au cours de notre vie, cette zone ignorée reçoit le dépôt de plus en plus épais de nos actes passés, du refoulement de nos désirs illicites, de tout ce que nous avons entrepris et raté, dépôt alimentant notre culpabilité et notre amertume. Plus nous ignorons volontairement cette lie, plus elle devient noire et épaisse. Ce dépôt ne représente pas forcément le Mal en nous, mais plutôt tout ce qui est primitif, aveugle, inadapté. Il alimente notre peur. En fait, l'Ombre incarne notre inconscient personnel. Mais, à cause de ses racines archétypiques, elle peut figurer aussi bien le Mal absolu, surtout sur le plan collectif. C'est alors que surgit le Diable, entouré de ses créatures maléfiques.

 La plupart du temps, l'on projette son ombre sur autrui. C'est lui qui a toujours tort. Cette projection de toutes nos négativités alimente nos aversions incompréhensibles et nos haines viscérales. Mais elle est aussi un moyen de voir clair en nous, à condition de prendre conscience de cette projection.

 Comment affronter cette inconnue si puissante? Nous nous rendrons vite compte qu'elle possède une énergie qui nous dépasse; la forcer nous fait risquer le pire. Il faut plutôt tenter de dialoguer avec elle. Sa réponse survient un jour, toute seule, évidente, d'une façon imprévisible. Nous devons ainsi dépasser le conflit, plutôt que le résoudre. C'est à ce prix que nous intégrerons notre Ombre, sans répercussion fâcheuse. Si nous refusons ce marché - et la tentation est grande -, l'Ombre régentera en secret notre existence et nous tendra des pièges, peut-être mortels (accidents). C'est le cas pour "l'homme qui a perdu son ombre", celui qui croit tout savoir de lui-même et devient la victime de son outrecuidance.

 Seul, le Soi peut transcender le problème de l'Ombre. Car celle-ci communique avec les grands archétypes, l'Anima (âme féminine de l'homme) et l'animus ( pôle masculin de la femme). Elle a donc une fonction de relation qui n'est pas entièrement négative; et même une fécondité créatrice. Le processus psychologique consiste à prendre conscience de son Ombre et à l'intégrer à sa conscience, au delà de tous les préjugés moraux et sociaux qui l'entachent.

 On ne doit pas "avoir peur de son ombre". Pourtant, l'approcher soulève une résistance considérable. Cette prospection se manifeste par de puissantes vagues émotionnelles et peut tourner à l'obsession. On parlera alors de "possession par l'Ombre". Pour la neutraliser, nous devrons avoir le courage de "descendre en enfer", afin de rencontrer le couple divin, Anima-Animus, qui nous permettra de remonter vers le soleil du Soi, cet accomplissement libérateur. Il s'agit d'un processus initiatique millénaire que l'on retrouve aussi bien dans les légendes universelles, la dialectique alchimique, le processus d'individuation jungien, les œuvres géniales des poètes (Dante et la Divine Comédie) que dans les productions du Rêve éveillé, accessibles à tous.

 Au sein des rêves, l'Ombre se manifeste sous diverses formes qui évoquent toutes les ténèbres. Ses personnifications peuvent paraître déroutantes surtout lorsqu'elle s'allie aux grandes figures archétypiques. Voici quelques exemples illustrant en Rêve éveillé dirigé l'éventail de ses manifestations.

 Noir plus noir que le noir

 L'Ombre a pour caractéristique la noirceur la plus absolue. Elle témoigne ainsi de son imperméabilité à la lumière, c'est-à-dire à la pleine conscience. Mais Bachelard, qui cite la formule alchimique Nigrum nigrius nigro, rappelle que dans les ténèbres de la Terre germent les graines du futur . Cette fécondité ne doit pas être oubliée lorsqu'on parle de l'Ombre. Certes, celle-ci représente le Mal, mais elle est aussi matrice énergétique de l'avenir. Une telle dualité ambiguë se retrouve chez les rêveurs .

 Prenons pour exemple le charbon. Il est noir et résulte d'une fossilisation millénaire, donc d'une pétrification inexorable. Mais, dans nos cheminées, il alimente le feu, la chaleur et la lumière. On voit que le symbolisme de la mine de charbon présente plusieurs facettes, dont l'une est positive sur le plan de nos énergies mobilisables.


David Guerdon , "Dialogue avec l'Ombre"


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Se libérer de la souffrance.....

 " Se libérer de la souffrance ne consiste pas à éliminer de la vie quotidienne nos situations problématiques, mais à les voir sans commentaires.

 Comme la lumière efface l'ombre, la vision claire brûle le connu, aucune perception antagoniste ne peut alors subsister. "


Eric Baret

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L'esprit et le corps sont reliés

  L'esprit est le facteur essentiel de notre bien-être et de notre bonheur. Si la paix de notre esprit est très profonde, nous pouvons être heureux même si notre corps est vieux ou mal en point. Bien sûr, nous voudrions tous jouir de la meilleure santé possible, aussi bien pour notre corps que pour notre esprit. Qu'est donc, alors, cette relation de l'esprit au corps que les gens semblent si curieux de connaître?

 En Occident, les scientifiques et les philosophes ont parfois parlé de l'esprit et du corps comme s'ils étaient séparés, comme si l'intellect et le processus des pensées étaient distincts du corps physique. Ce point de vue est peut-être en train de changer, puisque la science Occidentale a commencé à constater, au cours des dernières années, une "connexion" entre le bien-être de l'esprit et du corps.

 Le Bouddhisme a toujours considéré l'esprit  et le corps comme intimement reliés. Les Bouddhistes s'intéressent beaucoup à l'esprit. Ainsi, si nous posons la question à un savant Bouddhiste Tibétain, il nous donnera à coup sûr une explication plutôt compliquée du fonctionnement de l'esprit et de ses diverses qualités, avec de nombreuses divisions et catégories. 

Tout cela n'a pas une importance capitale pour ce qui nous intéresse ici. Le point essentiel concernant l'esprit, c'est qu'il n'existe aucune division entre la pensée dans le cerveau, les émotions dans le coeur et les sensations dans le corps. Toutes ( pensées, émotions et sensations) sont considérées comme différentes fonctions de l'esprit. Quelqu'un peut faire la cuisine, écrire ou conduire une voiture - toutes ces activités sont accomplies par la même personne. De la même façon, l'esprit ressent avec le coeur, voit  avec les yeux et entend avec les oreilles.

 Les aspects de la conscience, c'est l'esprit. Si je dis, par exemple, que penser à un acte de gentillesse ou à un sentiment positif me réchauffe le coeur, l'acte de "penser" ainsi que la sensation de "chaud au coeur" sont l'esprit dans divers  aspects  de la conscience. La conscience est une qualité de l'esprit très importante, et son rôle dans la méditation est essentiel. Lorsque nous amenons la conscience au niveau du corps , nous pouvons éveiller des énergies positives très puissantes.

Il y a trois raisons de méditer sur le corps :

1) Notre propre corps est un moyen très efficace pour recouvrer les énergies saines de l'esprit, du fait qu'il lui est si intimement lié.

2) La plupart du temps, l'objectif est de guérir les maux du corps. il est donc pratique de choisir le corps comme l'objet qui doit être guéri. La méditation peut se révéler un remède efficace, en fonction de la compétence du méditant et du type de maladie. Il est également vrai que, comparés aux problèmes émotionnels, les maux physiques peuvent s'avérer difficiles à guérir grâce à la méditation, en particulier pour un débutant. Mais même si vos problèmes physiques ne disparaissent pas, ils seront souvent apaisés. Au minimum, notre esprit peut apprendre à mieux tolérer les afflictions du corps et à les supporter plus facilement.

3) En dirigeant l'énergie de guérison vers le corps, nous pouvons améliorer notre vie. L'esprit, l'agent principal dans la méditation de guérison, est absorbé dans des énergies positives. Cela a pour effet de relâcher la saisie de l'esprit. Il devient alors plus facile de développer une attitude plus ouverte et plus détendue face aux problèmes, ce qui nous permet également de mieux nous entendre avec les autres.

Tulku Thondup

"Une source inépuisable de paix et de guérison" - Le Courrier du Livre , 2000

Gratitude, Prudence et Tempérance

 Un sage prit la parole et dit :


" Cultivez la gratitude. Remerciez la vie pour tout ce qu'elle vous donne de bon. La santé, l'amour, l'amitié, le travail. Et lorsque vous perdez ces choses précieuses, remerciez encore la vie des obstacles qui vous sont envoyés pour vous faire grandir, pour vous apprendre l'humilité ou le détachement, pour vous faire voir ce que vous ne vouliez pas voir. Vivre dans la gratitude, c'est vivre le coeur grand ouvert, en résonnance avec l'Âme du monde. Alors tout est grâce."


Un sage prit la parole et dit:

" Cultivez la prudence. Ne soyez pas téméraires, impulsifs. Réfléchissez avant d'agir et mesurez les conséquences de vos actes. mais la prudence n'est ni l'absence d'audace ni la frilosité. Etre prudent signifie simplement faire preuve de lucidité et de responsabilité avant d'agir. Ce qui peut éviter bien des déboires."


Un sage prit la parole et dit :

" Cultivez la tempérance, cette juste mesure dans les plaisirs des sens. Evitez les deux extrêmes de l'ascétisme et de la débauche. L'ascète et le débauché ne respectent pas leur corps. Le premier le détruit par le manque, le second par l'abondance."

Frédéric Lenoir
L'Ame du Monde (2012. Nil Editions)

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Samsara, Nirvana et 6 Royaumes

 L'enseignement sur les 6 Royaumes est commun au Bouddhisme et au Tantrisme (à certains éléments près). L'extrait de livre ci dessous permet d'expliquer l'articulation de ces 3 points :  samsara, nirvana et 6 royaumes


 Extrait de "Et si vous m'expliquiez le Bouddhisme" de Ringu Tulku Rinpoche :


Tout ce qui arrive se trouve soit dans le samsâra soit dans le nirvâna. D'un point de vue Bouddhiste, tout être vivant  ne peut être que dans l'un de ces deux états d'existence, nulle part ailleurs.

Le samsâra est notre état présent d'existence. Le nirvâna, quant à lui, est "atteint" lorsqu'on perçoit la réalité telle qu'elle est, à l'instar d'un Bouddha et des autres êtres pleinement réalisés Tant qu'on ne perçoit pas la réalité de la sorte, on est dans le samsâra " Ce qu'on appelle samsâra a pour essence la vacuité, pour apparence la méprise, et pour attribut premier la souffrance"


La différence entre le samsâra et le nirvâna, c'est la présence ou l'absence des conceptions erronées qui engendrent la souffrance Il n'en reste pas moins que le samsâra et le nirvâna ont la même nature: shûnyata(absence propre d'existence) Le Bouddhisme distingue six classes d'existences ou "six royaumes" . Chaque être appartient à l'une ou à l'autre de ces classes, et y expérimente la souffrance et la confusion propres à cette classe. Que ce soient les hommes, les animaux, les êtres qui peuplent les modes inférieurs ou les dieux, tous les êtres des "six royaumes" vivent sous l'emprise  de conceptions erronées, de la confusion. Tout être qui souffre à tout simplement en lui les causes de la souffrance, et vit dans le samsâra.


Nous pouvons , dès lors, nous demander quelle est la source de nos conceptions erronées et de la souffrance qui en résulte. Cette cause est l'ignorance. "ignorance" ne signifie pas ici un quelconque manque de connaissance  ou d'informations , mais une absence de compréhension de la nature réelle des choses, c'est-à-dire l'absence d'existence propre d'un soi au sein de l'individu et des phénomènes.  Cette absence d'existence propre est ce qu'on appelle shûnyatâ.


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Séance complète de méditation de pleine conscience : Respiration consciente et body scan

 J'ai glissé à la fin de cette pratique quelques minutes d'écoute d'un mantra.

Je vous souhaite une agréable pratique !



 

Relaxation guidée : Invitation au lacher prise

 La pratique de la relaxation est complémentaire de celle de la méditation car elle apprend l'immobilité, le lacher prise, le non controle. 

N'hésitez pas à pratiquer cette relaxation si vous connaissez des difficultés dans votre pratique de méditation, en tant que pratique de centrage. 

Je vous souhaite une douce pratique.




Méditation guidée : Prendre conscience de son corps et de son souffle

 Une courte pratique pour revenir à soi et se centrer.

Je vous souhaite une agréable pratique !




Relaxation guidée : Invitation à la relaxation

Enregistrement d'une relaxation proposée lors d'un atelier  dans mon studio de Yoga. 

Cette pratique est favorable en cas de stress ou d'anxiété pour s'inviter à un lacher-prise.

Je vous souhaite une belle pratique.




Méditation guidée : Méditation sur la Paix

 Au cours de cette pratique, vous êtes invités à vous déposer dans votre Coeur, à y accueillir votre désir naturel de Paix pour vous, vos proches, tous les êtres vivants et à diffuser cette Paix. Cette pratique se termine par une Prière universelle.

Je vous souhaite la plus douce des pratiques



Relaxation guidée : Se relaxer dans la présence

 Voici une pratique très importante : se relaxer dans la Présence, c'est à dire relacher progressivement tout contrôle, tout "je veux" ou "je dois" pour arriver dans un non effort, première étape nécessaire à la connexion à notre Présence.

Une pratique à faire et à refaire pour gouter à cette présence au delà du mental et accéder au centre de l'être.

Je vous souhaite une belle pratique.




Méditation guidée : Qu'est ce qui est vrai à cet instant ?

 Une contemplation méditative pour explorer ce qui est vrai dans cet instant en nous, le distinguer de ce qui n'est pas permanent, de ce qui ne fait que passer

Je vous souhaite une belle pratique !




Méditation guidée : Conscience du corps

 Une pratique courte et simple, facile à mémoriser pour pouvoir la faire dès le réveil pour reprendre contact avec son corps

Je vous souhaite une belle pratique !




Méditation guidée : Ecouter avec tout son corps

 Ecouter avec tout son corps c'est se placer dans l'instant, s'ouvrir à tout ce qui nous entoure en en faisant partie.

Cette pratique est liée à la contemplation méditative "qu'est ce qui est vrai dans cet instant ?" proposée sur ce blog.

Je vous souhaite une belle pratique !




La Kundalini

 Symboliquement, Kundalini (étymologiquement le mot exprime une notion, de spirale) est le cobra endormi enroulé 3 fois et demi à la base de notre axe central subtil (celui où on avait dit qu’on avait placé les chakras) et la tête du cobra bouche l’entrée de ce canal central, en général dans la partie basse de l’axe, dans le chakra situé tout en bas. Il s’agit d’un serpent femelle endormi. Elle est endormie là car elle symbolise nos potentialités endormies, dans un état statique.
Deux points à expliquer pour comprendre :
-        Le principe d’analogie dit que ce qui est dans l’univers est en nous, et la force qui a mis la Conscience en mouvement, l’a actualisé pour créer la manifestation (un peu comme un big bang spirituel) existe en nous. Au niveau cosmique cette force porte le nom de Shakti. Au niveau individuel, elle porte le nom de Kundalini. Kundalini est donc la force endormie en nous, qui, si elle s’éveille, permet de réaliser nos potentialités, de révéler notre véritable nature, notre Soi. Elle est le reflet de la Shakti cosmique. Pour mieux comprendre, on peut faire une comparaison avec un projet personnel que l’on a. D’abord on le pense, on l’imagine (donc cela figure la Conscience) et ensuite on le traduit en action. Le moteur de l’action, la force qui nous permet de réaliser ce projet correspondrait, dans cette image, à Shakti ou Kundalini, c’est la force qui permet la manifestation « des pensées » de la Conscience). La dimension cosmique de Shakti ne doit pas surprendre. Dans cette tradition, on fait référence à une Conscience suprême (ce n’est pas un dieu).
-          Un cobra femelle endormi…..endormi pour dire que tout est là, en attente de réveil, mais pourquoi cette énergie est elle femelle ? et bien mes amis, parce que dans cette tradition, c’est le girl power !!! je plaisante bien sûr, mais les énergies sont réputées être de nature féminine et sont symbolisées par les déités féminines). Donc Kundalini est un cobra fille et, lorsqu’elle s’éveille, elle soulève sa tête et se dresse comme le fait un cobra. Elle s’élève et va rejoindre son compagnon pour une union sacrée, la Conscience et l’Energie se trouve réunifiées, en haut de notre axe central, au-dessus du Sahasrara (ce qui dans le Yoga occidental est considéré comme le 7ème chakra alors qu’il n’en est pas un, mais est une porte vers l’Absolu). Son compagnon donc, est la conscience, symbolisée par Shiva. Ils sont là réunis dans une union amoureuse, symbolisée par le couple, Shiva, symbole de Conscience, et son épouse Shakti (c’est alors son prénom), qui personnifie Kundalini et la Shakti cosmique. Cette union est amoureuse car la Conscience est un espace d’accueil, ouvert et sans jugement et elle aime accueillir ce qui passe dans son champ, de la même façon que nous le faisons en méditation, lorsque nous accueillons sans jugement ce qui entre dans notre champ de conscience. C’est aussi cette union symbolique qui est exprimée dans le « Tantra occidental » dont nous avions parlé et qui sacralise l’acte sexuel.
On retrouve souvent une métaphore de percement, de fait de transpercer quand on parle de l’éveil de Kundalini sous la forme de ce cobra qui se dresse, on a parfois l’impression de lire le scénario d’un film d’horreur : les chakras sont dits percés, transpercés par ce cobra, et cela est effectivement dit ainsi dans les textes sacrés. Comme nous avons eu l’occasion de le dire souvent, les livres sacrés ne sont pas destinés aux profanes et contiennent nombre de métaphores. Mais c’est ce qui reste, on lit ça partout quand on cherche sur ce sujet. On parle de montée de Kundalini et d’un tas de chose affolant et terrifiant, mettant d’ailleurs en garde contre les pratiques de Yoga dangereuses psychologiquement. Alors en aparté puisqu’on l’évoque, ça n’est pas tout à fait faux. De la même façon que la pratique physique du Yoga peut avoir des contre-indications, la pratique spirituelle et méditative peut avoir des contrindications, notamment pour les personnes souffrant de stress post traumatique ou de certains désordres psychologiques, mais là aussi, ce risque existe sur certaines pratiques d’intériorisation avancées qui peuvent amener à une décompensation.
A propos de cette envie de faire redresser ce serpent, vous avez peut-être vu à la télé des yogis, notamment tibétains qui font des sauts alors qu’ils sont assis en lotus. Ils sautent ainsi et retombent sur leur séant sans défaire la position des jambes. Ce geste symbolise ce désir d’éveil du serpent pour le faire monter en se tapant les fesses par terre. On raconte que parfois, lors d’un éveil de Kundalini, on ressent un toc au sommet de la tête. Vrai ou faux, je n’en sais rien. On dit aussi que certaines personnes ont un éveil brutal de toute la Kundalini, une prise de conscience majeure, c’est le cas de Ekhart Tolle, que vous connaissez surement.
Et cela nous amène vers la deuxième façon de parler de Kundalini, la façon dont cela se manifeste à nous. En général, cet éveil de Kundalini est progressif. Ces potentialités, ces virtualités que nous avons en nous s’éveillent progressivement.
Alors par exemple lorsque nos prises de conscience, notre évolution personnelle fait que « Kundalini perce le 1er chakra », qui porte le nom de Muladhara Chakra, nous devenons plus stables dans notre vie, nous avons une bonne santé, une maitrise de la parole et du langage poétique et la capacité d’embrasser toutes les formes de connaissance. Mais en matière de Shakti, il n’y a pas de lumière sans ombre et parfois, si la prise de conscience est mal maitrisée, cela peut conduire à des excès tel qu’un attachement important aux choses terrestres, une cupidité, un matérialisme obtu, un conservatisme égoïste sous l’alibi de la famille ou de la race. La puissance d’enracinement est donc trop intense et freine l’ascension vers la lumière. C’est aussi dans ce chakra qu’est situé le premier granthi dont nous avions parlé, le premier nœud à trancher.
Lorsque nos prise de conscience font que Svadhishthana Chakra est « percé par Kundalini » se révèle la créativité littéraire et poétique, l’éloquence, un pouvoir d’attraction irrésistible, une dissipation de l’ignorance (on quitte un peu l’animalité), un triomphe sur les 6 ennemis intérieurs que sont l’égoïsme, la colère, l’avidité, l’aveuglement, l’envie et la vanité. Et toujours la même chose si cet éveil n’est pas maitrisé, cela peut mener au contraire à une basse sensualité, à la lassitude, la honte, le mépris, le soupçon, la cruauté.
Lorsque nos prises de conscience font que Manipura Chakra est « percé par Kundalini », on arrive donc au niveau du ventre, on est sur le chakra où est symboliquement situé le feu intérieur et la faim (physique, puis qu’on est au niveau du ventre) ou psychique. Ce feu symbolise notre ardeur, notre vitalité. Et ce feu doit être maitrisé car il est source de pouvoir. Et comme toujours, la lumière n’existant pas sans l’ombre, une mauvaise maitrise de cette prise de conscience amènerait l’orgueil, la jalousie, la haine doublés d’un enracinement de la peur et de la violence. Chez les êtres chez qui cette « « énergie du milieu » est pleinement épanouie on trouve un équilibre vital et le pouvoir de résorber dans sa profondeur toutes les vanités du monde (c’est dit ainsi dans le texte sacré).
Si Kundalini continue son chemin, elle arrive au chakra du cœur, Anahata chakra, un endroit où nous allons un peu nous attarder. Pour les tantrikas, la vie affective classique serait plutôt sous l’influence des chakras dont nous venons de parler. Là, dans le cœur, les tantrikas (ce n’est pas forcément pareil dans les autres formes de Yoga) voient des sentiments plus épurés comme la compassion. Un éveil mal maitrisé conduirait vers l’anxiété, l’indécision, les regrets, un excès d’attachement, un égoïsme subtil lorsque l’individu confond le Soi universel dont le cœur est le symbole avec les satisfactions de son petit moi, sous couleur d’altruisme ou de philanthropie. Mais néanmoins, à ce niveau là d’éveil de Kundalini, l’individu est plus poussé à donner qu’à prendre. On dit aussi que c’est de ce chakra que part le désir de suivre une sadhana, c’est-à-dire une voie de Yoga mais on peut comprendre cela comme un effort et une espérance pour réaliser quelque chose. On dit aussi qu’au niveau de ce cœur spirituel, Anahata Chakra, la Terre monte vers le cœur et le Ciel descend et que c’est à ce carrefour que doit être tranché le deuxième nœud, le deuxième granthi dont nous avons parlé, le nœud de l’individualité. La conquête du cœur équivaut à celle du centre de l’être humain. Pour beaucoup de mystiques, cette conquête marque un aboutissement, une sorte de « cosmisation » de l’homme qui a retrouvé son état primordial (ce que l’ésotérisme antique appelait « les petits mystères »). Pour de rares élus, elle ne représente qu’une étape vers les états supraformels de l’être (ce qui était nommé « les grands mystères). Les textes tantriques disent que le yogin maitre du cœur devient « plus chéri de toutes les femmes que leur propre époux » (mdr) , cela pour exprimer une capacité extraordinaire d’attraction lié au nœud (granthi) qui a été dépassé permettant la prospérité, le succès, le bonheur en ce monde. Un talent poétique est aussi lié à cet éveil mais un talent qui permettrait de dire gentiment la vérité. L’éveil de ce centre permet aussi une intense attention profonde (au sens tourné vers l’intérieur, la concentration) et la contemplation.
Si Kundalini « perce le chakra de la gorge », Vishuddha chakra, celui là même qui parfois fait qu’on arrive pas à dire un truc qu’on a envie de dire, alors l’être aura le verbe « juste et efficient ». Le texte sacré Shatchakraninupana dit qu’il a la compassion pour tous les êtres, le désintéressement, la douceur, la modestie, ni agitation ni inconstance, mais au contraire une ardeur, une fermeté, une pureté, aucune animosité et aucun amour propre.
Si Kundalini arrive à Ajna Chakra que l’on situe là où on se concentre en fronçant les sourcils, celui qu’on appelle le 3ème œil. Il y a là le 3ème granthi, ce nœud de l’espèce qui est le plus difficile à trancher : c’est la « mort du mental » (ou « seconde mort » connu de toutes les initiations). On ne va pas citer des capacités données par l’éveil de ce chakra, il suffit de dire que tout yogin parvenu en ce lieu ne pourra jamais plus retourner à l’illusion dualiste. On dit également que si au moment de la mort il place son prana (son énergie vitale) en Ajna, il sera assuré de ne plus renaître sous une forme quelconque, grossière ou subtile.
On dit parfois qu’au sommet de la tête se trouve un autre chakra, Sahasrara, mais pour les tantrikas ce n’est pas un chakra (il existe plusieurs systèmes de chakras selon les écoles et voies). C’est plutôt un état. Rappelez-vous : Shiva et Shakiti (Conscience et Energie) sont en union. Alors les textes disent ceci à son sujet : connaitre véritablement et pleinement Sahasrara, c’est être affranchi de la transmigration, du temps, de l’espace, de la causalité et posséder l’éternelle béatitude. Il n’existe rien par-delà ce stade. Celui qui atteint Sahasrara « demeure en tant que délivré vivant (jivan-mukta) jusqu’à ce qu’il ait entièrement épuisé les fruits du prârabdha-karman (le karman qui est responsable de notre vie actuelle) et, à l’extinction du corps, il devient un Délivré tout court ».
C’est beau, n’est-ce pas ?