Qui sommes-nous ?

Un article écrit par le Père Gérard, publié avec son aimable autorisation :

Si la question est simple dans sa forme, la réponse, quant à elle, appelle à la réflexion. « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux ». Cette inscription était écrite au seuil du Temple de Delphes en Grèce et a été commentée par Socrate. Elle reste aujourd’hui d’une totale actualité, car hélas l’homme ne semble pas apprendre ou retenir grand-chose de son cheminement à travers les siècles. « Qui sommes-nous » revient à dire «qui suis-je ?» ou encore « qu’est ce que être ?». Sommes-nous un nom, un métier, des valeurs, des sentiments, une éducation, un savoir ? Tous ces aspects suffisent-ils à nous définir ? Sans doute pas, mais nous avons besoin de les reconnaître et de les explorer pour nous sentir pleinement exister. Ce que nous sommes, c’est à la fois ce que nous faisons, ce que nous sentons, ce que nous savons et ce que les autres voient en nous car nous sommes des êtres sociaux, donc relationnels. Ce dernier aspect qui nous confronte au regard de l’autre, peut nous encombrer ou nous perturber.

Ne sommes-nous pas davantage au clair sur ce que nous aimerions que l’on pense de nous, sur l’image que nous aimerions donner, que sur ce qui se passe réellement en nous ? Si nous avons fait ces études, choisi ce métier, était-ce par goût profond, ou pour faire plaisir à notre famille, pour répondre aux projets que d’autres formulaient pour nous ? Si nous sommes entrés dans cette relation, était-ce de notre propre élan, ou pour répondre au désir ou aux attentes de l’autre ? On peut passer des années en interrogations - en thérapie pour certains - avant de pouvoir apporter une réponse claire. Elles sont pourtant essentielles pour nous définir vraiment. Chacun ne commence-t-il pas sa vie en subissant la programmation de l’éducation qu’il reçoit ainsi que des valeurs de ceux qui entourent son enfance ? Que ce soit pour les accepter ou les rejeter, nous ne partons pas d’un vide, mais souvent d’un trop-plein et nous devons ensuite parvenir à trier ce qui « est vraiment nous » de ce que nous acceptons d’être pour les autres.
Nous ne sommes pas toujours capables de distinguer ce qui relève de notre appartenance et qui motive l’essentiel de nos actions (ma patrie, ma langue, ma famille, ma religion, mon groupe social, mon métier, mon club), ou de notre identité, qui signe notre singularité face à tous les autres (mon corps, mes aptitudes psychiques, mon nom, mes talents, mes dégoûts). Il n’est pas étonnant, donc, que les autres nous identifient à notre appartenance.

Heureusement, nous ne passons pas toutes nos journées à nous interroger sur qui nous sommes ou ce que nous sommes. Quand tout se passe à peu près bien, nous passons d’une activité à l’autre, d’un contact à l’autre sans préjudice, mais la moindre contrariété, le plus petit malaise nous rappelle à ce qui nous plaît ou non, à ce que nous pouvons supporter, à ce que nous espérons. Bref à notre référence de base : « nous-même ». Pourquoi avons-nous besoin de savoir qui nous sommes ? D’abord, pour exister vraiment, pour « vivre à propos », selon l’expression de Montaigne, et non pas seulement comme il faut. Plus nous savons qui nous sommes, et plus nous légitimons nos désirs et affirmons notre autonomie. Ce qui donne sa force au : « Je veux », c’est la solidité du « JE ». Ceux à qui nous le disons le sentent bien et réagissent en conséquence.

Se connaître, comme nous l’enjoint Socrate depuis vingt-cinq siècles, c’est prendre la pleine mesure de ce qui rend notre vie unique et lui donne tout son prix. C’est aussi, paradoxalement, notre meilleure voie de connaissance de l’ensemble de l’humanité. Notre vécu intérieur n’est-il pas notre seule expérience irréfutable de la condition humaine ? Mais la pierre de touche de la connaissance de soi, son expérience la plus pleine, est évidemment l’Amour. En m’aimant, l’autre me dit de la façon la plus convaincante et de la manière la plus gratifiante que j’existe. Et si je manque d’amour je ne suis plus aussi sûr de mon existence ni de ma valeur.
Il m’est tout à fait impossible de savoir qui je suis vraiment sans référence à ce que je suis pour les autres. Je ne pourrai jamais me connaître vraiment sans prendre conscience que le divin imprègne ma nature. Notre singularité ne se concrétise que dans l’acte créatif qui est destiné aux autres, ou dans l’échange plus ou moins fructueux avec ceux qui nous entourent. Je ne peux pas me contenter de me définir en fonction d’eux, mais je ne peux pas me passer d’eux pour le faire. C’est ce qui rend la fréquentation des humains nécessaire.
Cela veut dire qu’en nous, dans notre corps, notre Âme est animée par le souffle puissant de l’Esprit, cela veut dire qu’une conscience aigüe d’être s’est installée en nous pour toujours. Dans le sentiment d’exister, nous ne pouvons plus inverser la marche de la vie. Une nouvelle conscience est en émergence, qui s’enracine dans la vie et qui apporte la paix. Exister, n’est pas avoir une idée de ce qu’est exister. Exister c’est simplement être dans la conscience naturelle d’exister. Il faut laisser la vie s’exprimer dans l’instant sous n’importe quelle forme.
La conscience d’être n’a pas de sens propre si vous la séparez de l’expérience du moment. Elle n’est pas une chose d’où l’émotion serait exclue. C’est impossible. Vous ne pouvez pas trouver la conscience quelque part, en un endroit donné. La seule forme que puisse prendre la conscience, c’est votre expérience du moment. Quand vous vous sentez déprimé ou que vous avez de multiples problèmes, prenez conscience que tout cela ne constitue en fait qu’une seule histoire au sens de la conscience.
Nous sommes la synthèse et la concrétisation de ce que nous avons senti, entendu, vu ou lu. Nous sommes un concentré d’innombrables expériences qui constituent notre passé, car tout ce qui compose le « moi » unique vient en fait de l’extérieur. Pour trouver la paix intérieure et le chemin de soimême, le Christ nous invite à l’humilité. Exister c’est être, et être est ce que nous sommes. GB+


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Antar Mauna, entendre la voix du silence

 Dans notre  vie quotidienne, notre mental est presque continuellement tourné vers l'extérieur. Nous voyons et entendons ce qui se passe autour de nous, mais nous n'avons pas forcément accès, selon notre mode vie professionnel ou familial, à notre monde intérieur. 

Lorsqu'on prend des cours de Yoga avec un professeur, le professeur parle, explique la pratique à faire, rappelle les souffles. Les élèves sont concentrés sur ce qui est dit, sur les paroles mais sont de ce fait tournés vers l'extérieur, même si, au cours de la pratique, des moments de retour en soi sont proposés. De même, lorsqu'on fait une relaxation ou une méditation guidée, on se place dans l'observation, l'écoute de soi, la création d'images sur son écran mental, mais des paroles nous gardent en lien avec l'extérieur. La connexion avec le monde intérieur n'est pas totale lorsqu'on est dans une pratique guidée.

Antar Mauna est une pratique précieuse qui permet d'observer son silence ou son vacarme intérieur, d'en prendre conscience. C'est aussi l'une des rares sadhanas permanentes qu'on puisse pratiquer spontanément 24 heures sur 24, lorsqu'on est fermement décidé à se connaitre : Garder un oeil vigilant sur notre mode de pensées et nos réactions émotionnelles, voilà le moyen d'accélérer notre évolution personnelle au maximum, de comprendre le fonctionnement de notre conscient et de notre inconscient. Cela peut nous donner aussi un aperçu de ce qui, dans notre comportement, agace les autres.


Il y a plusieurs étapes à la pratique d'antar mauna :

- la première consiste en une prise de conscience de tous les bruits et évènements environnants, ou bien d'un son continu (son du bol, petits coups frappés...)

- La seconde étape consiste à se désintéresser de tous les stimuli extérieurs pour porter son attention sur le fonctionnement du mental : pensées, réactions, images surgies du subconscient.

- La troisième étape consiste à se concentrer sur le son interne (nad) : l'attention est portée à l'intérieur des oreilles et la concentration sur le son interne continu qui ressemble au son Om

- La quatrième étape consiste en une concentration sur la première pensée qui vient. S'il s'agit d'une pensée verbale, elle peut être transformée en image.

- La cinquième étape est une concentration sur une pensée volontairement choisie.

- La sixième étape est la suppression de toute pensée ou la conscience de Shunya (le vide).

Une phase de détente pendant laquelle on savoure la pratique est souhaitable ensuite.

Il est important que chacune des phases ci-dessus aient la même durée, même si il s'agit d'une minute. La durée idéale est de 5 minutes par étape.

Antar Mauna se définit comme un entrainement  pour induire la prise de conscience : connaitre les processus mentaux et la façon de les maitriser. C'est une méthode qui peut se pratiquer à tout instant, il ne faut que se poser la question "A quoi suis-je en train de penser ? que se passe t'il maintenant dans mon espace mental?".

Si on se livre à cette activité plusieurs fois par jour, la qualité de "témoin", suggérée à chaque séance de yoga, devient une seconde nature. Nous comprenons qui nous sommes, ce que nous sommes venus faire ici bas, vers quoi nous allons.

Cet exercice de prise de conscience du vacarme intérieur nous mène à entendre la voix du silence, le chant de l'éternité.

Une merveilleuse pratique...


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Rétentions de souffles et souffles

 Retenir son souffle se fait rarement naturellement.

C'est pourtant une pratique importante dans le Yoga.

Du point de vue physiologique, c'est vers le monde des apnéistes qu'il faut se tourner pour comprendre à quoi elles servent :

André Van Lysebeth, professeur de Yoga s'est particulièrement intéressé aux mécanismes de la respiration (Il a écrit "Pranayama, dynamique du souffle" entre autres livres) :

Priver ou diminuer l'apport d'oxygène à l'organisme déclenche de puissantes réactions de défense. Progressivement, le corps ralentit et l'organisme se met à économiser le précieux oxygène.

Les physiologistes ont analysé l'air alvéolaire expiré normalement. Ils ont recueilli l'air épuisé chassé par les poumons. Cet air contient normalement encore 15% d'oxygène, ce qui est beaucoup puisque l'air atmosphérique contient 21% d'oxygène. Chez l'être qui étouffe, ce % tombe à 7.5% d'oxygène.

Mais la réaction la plus remarquable est la suivante :

Le manque d'oxygène excite le centre spléno-constricteur, c'est-à-dire que la rate se contracte puissamment et chasse les globules rouges qui y sont accumulés. En quelques minutes, le nombre de globule rouges contenus dans un mm3 et qui est normalement  de 5 à5.6 millions, s'élève d'un million et plus. Ce qui est énorme si l'on songe que l'organisme contient 4 à 5 litres de sang.

Cette augmentation quasi instantanée du nombre de globules rouges dans le sang explique que si au premier essai de rétention vous avez pu aller jusqu'à 60 secondes, après respiration normale de 1 min. la suspension atteint 90 secondes, et même 100 secondes au 3ème essai.

Le nombre accru de globules rouges circulant dans le sang permet de fixer une plus grande quantité d'oxygène dès que de l'air frais pénètre dans les poumons et permet à l'organisme de résister plus longtemps à une nouvelle suspension du souffle.

Lorsque la respiration redevient normale, le taux accru de globules rouges reste maintenu pendant de longues heures. Celui qui pratique plusieurs exercices respiratoires de hatha yoga (ou d'apnée) par jour verra donc son sang enrichi en permanence d'un million et même plus de globules rouges par mm3 de sang au dessus de la normale, et au même titre que les montagnards.

Le exercices de Hatha-Yoga (ou d'apnée), donnent donc à ce point de vue les mêmes effets qu'une cure d'altitude

(fin de citation)


Dans le Yoga, les rétentions à poumons pleins portent le nom de kumbakha. Elles font partie, avec les rétentions à poumons vides nommées Câbya Kumbhaka, des techniques de Pranayama, le controle du souffle et l'art du non souffle.

Le Pranayama est l'élément central des pratiques tantriques : Il permet de contrôler le corps, de le libérer, de l'alléger, de le guérir, de faire circuler  les énergies et d'ouvrir un espace mental plein de lumière pour l'avènement de la Conscience.

D'un point de vue symbolique, le texte la Shiva-Samhitâ  dit que l'amrita, le nectar d'immortalité ou de vie, est distillé dans Ida, le nadi lunaire. La quantité de ce nectar détermine la durée de la vie et le nombre de souffles dont l'individu disposera. La respiration produit une combustion de ce nectar de vie, rapprochant ainsi, à chaque souffle, l'homme de sa fin. Or le Yogi a besoin de longévité pour se préparer le mieux possible à l'éveil de Kundalini et accéder à la Conscience, au Nirvana.  Le nombre de souffles que nous ferons dans notre vie serait  ainsi  déterminé dès la naissance, et par extension, le ralentissement de la respiration (joint à d'autres techniques notamment les inversions et uddyana bandha) amoindrit la consommation de l'amrita, permettant la longévité du Yogi. C'est une des raisons pour lesquelles le contrôle du souffle et donc des rétentions est si important dans la pratique du Yoga.


D'un point de vue énergétique, la rétention à poumons pleins est, pour le Yogi, un temps essentiel, puisque c'est le moment pendant lequel, Vayu, l'air inspiré, est transformé en prâna agissant (énergie). Pendant l'apnée poumons pleins, la cage thoracique est rigidifiée par l'action antagoniste des muscles intercostaux : les muscles qui servent à l'inspiration et ceux qui servent à l'expiration sont simultanément contractés par l'effort de volonté. La cage thoracique s'immobilise ainsi en position d'expansion.

Dans les expirations et les rétentions à vide, tous les processus mentaux se dissolvent


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Samtosha, le contentement

 Samtosha, le sentiment de contentement, est le fondement du bonheur, de la "joie suprême" ("Yoga Sutra" II-42). 

Le désir est une poussée, une énergie qui est surement ce qui permet à l'être humain d'avancer dans le déroulement de sa vie et d'accomplir les taches pour lesquelles il est prévu, qu'elles soient morales, sociales ou quotidiennes. On désire une belle maison, une belle voiture, une belle profession, des enfants, etc.... Renoncer au désir, c'est couper les chaines que tous ces projets mettent autour de l'individu. Ces projets sont porteurs de plaisirs et de déplaisirs, de facteurs de rêve et d'illusions.

Renoncer au désir est la capacité à ne pas s'évertuer, à ne pas tout sacrifier pour réaliser ses ambitions personnelles, sociales, morales, religieuses et n'exclut pas la plaisir.

Le monde est illusoire et fait de chaines car il nous fait trouver dans nos désirs une sorte de plaisir, de récompense, alors que les désirs ordinaires des individus sont des liens du samsara, alors qu'il y a en chacun de nous la Conscience, le Soi qui permet de gouter à la Conscience et à l'Absolu.

Vivre dans le monde est possible à condition de ne pas s'évertuer à vouloir réaliser coute que coute les projets du monde établis par la société dans laquelle nous vivons, en fonction des critères en vigueur....La satisfaction fugace risquerait alors de faire place à l'insatisfaction chronique et à tous les désagréments liés comme la frustration, la perte d'estime de soi, etc.

C'est justement à l'opposé de cela que l'on trouve Samtosha, le contentement, la satisfaction et l'acceptation de ce que l'on est ici et maintenant, de ce que l'on a et de ce qui survient.

Le contentement nait de l'acceptation : accepter les autres tels qu'ils sont ou ne sont pas, accepter une situation telle qu'elle est et non telle qu'on voudrait. Mais attention, le consentement ne signifie pas accepter tout ce qui vient sans rien dire. Il invite à l'action pour faire le tri entre ce qui est essentiel et ce qui est accessoire, à modifier une situation pour qu'elle devienne acceptable, mais cela suppose, avant d'entreprendre une action, de l'accepter telle qu'elle est pour pouvoir la reconsidérer, prendre conscience de tous ses aspects pour découvrir les éléments positifs et négatifs, peser, comme on dit, le pour et le contre, et seulement après cette parfaite compréhension faire les actions nécessaires pour changer les choses éventuellement. Samtosha nous invite à agir mais non à réagir.

Cet état d'esprit apprend à ne pas nous laisser entrainer dans le tourbillon du jugement, du rejet, des reproches, comportements si fréquents de nos jours.

L'analyse des situations permet de voir les cotés positifs et les cotés négatifs alors même que d'un premier abord ce sont les cotés négatifs qui nous apparaissent. C'est ce qui nous permet de voir les situations du coté "verre à moitié vide" ou "verre à moitié plein". Samtosha nous apprend aussi qu'il y a un enseignement à tirer de toute situation, que celle ci soit plaisante ou non.

Cultiver Santosha nous permet aussi de trouver le merveilleux dans les plus petites choses, de trouver la bénédiction même dans la souffrance, le bénéfice dans la perte. Cette source de paix, de stabilité, de joie immuable, c'est le contentement, c'est Samtosha...


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Texte pour une relaxation guidée du corps suivie de la méditation contemplative d'une sphère

 Le texte suivant est à lire d'une voix calme, douce, en accordant des moments de pause signalés par les pointillés. La personne sera confortablement installée, suffisamment couverte pour ne pas avoir froid et rester immobile.  La version audio sera bientôt disponible.


Portez votre attention sur votre respiration naturelle. Ne la jugez pas, rendez vous simplement compte de sa présence. Rendez vous disponibles. Acceptez pour quelques minutes, de laisser le quotidien loin de vous, de vous placer dans une bulle protectrice. Passez ce contrat avec vous même, acceptez simplement d'être, ici et maintenant.

...

Maintenant, inspirez par le nez et expirez par la bouche fortement et de façon sonore. Comme ceci.... et faites  ce cycle inspir par le nez / expir sonore par la bouche 5 fois.

...

Revenez à votre respiration naturelle, laissez la s’installer à nouveau, et après quelques instants, observez la :

Observez votre inspir, remarquez le moment où l’inspir se termine et où l’expir peut commencer. Observez votre expir, remarquez le moment ou l’expir se termine et où l’inspir va commencer.

...

Observez...

...

Simplement, calmement.

...

Ressentez votre souffle un peu comme le tracé d'une sinusoïde, comme une vague, la vague du souffle. Ressentez comme si la mer se déposait à l’expir sur une plage de sable, puis se retirait à l’inspir.

Vous pouvez visualiser d'ailleurs, visualiser une plage de sable et ce mouvement de la mer, à un rythme qui n’appartient qu’à vous.  A l'inspir, la mer se retire, à l'expir, la mer se dépose....

....

Continuez ainsi, concentrez vous bien...

...

A chaque expir, ayez la sensation que le corps se relache, se dépose davantage. A chaque expir, ayez la sensation de peser plus lourd.

Restons dans cette observation du souffle ou cette visualisation de la mer, encore quelques instants.

...

Si vous avez utilisé la visualisation de la mer, laissez là se fondre, s'évaporer....

...

Placez maintenant votre attention sur votre ventre.

Vos deux mains peuvent être posées à plat de part et d'autres à hauteur du nombril, vos doigts se font face, et vos deux majeurs se touchent.

Amenez maintenant votre respiration au niveau du ventre. Voilà....

A l’inspir, le ventre se gonfle, le nombril se soulève, vos majeurs ne sont plus en contact,

A l’expir le ventre se vide. Vos majeurs se rapprochent, ils passent l'un sur l'autre lorsque votre ventre se creuse...Percevez ce  mouvement de vos mains et de vos doigts, concentrez vous dessus le temps de quelques souffles.

...

 Et à nouveau, observez votre souffle, observez votre inspir, remarquez le moment où l’inspir se termine et où l’expir peut commencer. Observez votre expir, remarquez le moment ou l’expir se termine et où l’inspir va commencer.

Il s’agit là du premier niveau de souffle, la respiration abdominale,  relaxante. Laissez-vous bercer par ce doux mouvement en vous, cette vague du souffle. Pensez à la sensation des vagues sur une plage...un flot ininterrompu...une sinusoïde….

...

Amenez maintenant la respiration dans le second niveau : vos mains se placent sous la poitrine, au niveau des cotes. A l’inspir votre ventre se gonfle et vous amènez le souffle dans la zone où sont les mains, la partie de la cage thoracique  qui s’arrête à la poitrine. Au début, les muscles respiratoires ne sont pas habitués et on peut ne pas sentir l’élargissement des cotes. Cela vient petit à petit, rassurez vous, ce n’est pas grave. Ayez alors simplement l’intention de faire monter le souffle à cet endroit là.

A l’expir, la zone des cotes se relache  et se vide en premier puis le ventre se creuse.

...

Amenez maintenant la respiration dans le troisième niveau : Vos mains se placent au dessus de la poitrine. A l’inspir, le ventre se gonfle, les cotes s’écartent et on amène le souffle dans la partie supérieure des poumons.

A l’expir, le haut des poumons se vide en premier, puis le milieu et  le bas et enfin, le ventre se creuse.

Vous êtes alors en respiration complète, en respiration yogique, en respiration sur les 3 niveaux...

Vos mains peuvent rester au dessus de la poitrine ou alors, les bras peuvent se déposer derrière  la tête, relachés et arrondis, sans tension. La cage thoracique est alors bien ouverte.

Respirez....

Savourez....

Ressentez...

Restez ainsi à respirer, calme et tranquille... Si une pensée survient, ce n'est pas grave, laissez-la simplement glisser, s’éloigner. Ne la retenez pas, c’est tout…..vous y reviendrez plus tard. Cet instant est le votre, celui de votre souffle...

Respirez encore....

Nous allons maintenant relacher la respiration complète et revenir à une respiration naturelle,

non controlée,

calme,

apaisée,

tranquille.

Nous allons faire maintenant une rotation de conscience, destinée à prendre conscience de chaque partie du corps pour mieux la relacher.

Placez votre attention dans vos pieds, ressentez les, bougez imperceptiblement chaque orteil, preniez conscience du dessus des pieds, du dessous des pied, des chevilles.

Placez votre attention sur vos mollets, ressentez les avec une infime contraction, prenez conscience du dessus et du dessous.

Placez votre attention sur vos cuisses, ressentez les avec une infime contraction, preniez conscience du dessus et du dessous.

Placez votre attention sur vos fessiers, relachez vos muscles fessiers.

Placez votre attention sur votre ventre, relachez le.

Placez votre attention sur votre cage thoracique, relachez la.

Placez votre attention sur vos épaules, relachez les.

Placez votre attention au niveau de vos lombaires, relachez les.

Placez votre attention au niveau de votre dos et omoplates, relachez les.

Placez votre attention au niveau des cervicales, relachez les.

Placez votre attention à l’arrière de la tête, observez la zone de contact de votre tête avec le sol, remontez vers le dessus de la tête, relachez tout le cuir chevelu.

Relachez votre front, relachez le point entre les deux sourcils, les sourcils, les paupières, le nez, les joues, les lèvres, le menton et enfin la gorge.

Dessinez un très discret sourire sur vos lèvres….à peine perceptible…..et respirez.

Votre corps est relaché, détendu, déposé.

Votre corps est détendu, et cette détente nous permet d'entrer dans le monde de l'esprit.


Visualisez quelques centimètres au dessus du nombril, une sphère, pas plus grande qu’une boule de pétanque.  N’ayez aucune influence sur sa couleur, laissez la simplement se dessiner, telle qu’elle vient.

Observez la...observez la bien...observez la sans aucun jugement, simplement comme un témoin.

S'est-elle spontanément dessinée claire ?

foncée ?

transparente ?

opaque ?

Observez simplement….Ne jugez pas.

Observez la, contemplez là....

Maintenant,

si cette sphère est spontanément apparue  d’une couleur foncée, éclaircissez –la progressivement.

Faites la devenir plus claire. Eclaircissez la doucement,  et observez la de nouveau.

Si elle s’est spontanément dessinée claire ou blanche ou transparente ou lumineuse, alors observez la simplement.

Observez sa forme, sa forme pure,

Observez sa beauté, sa beauté simple...

sa perfection, sa merveilleuse perfection si simple....

Observez...

Observez sa texture,

A-t-elle des reflets ? ...

Concentrez vous bien sur cette sphère à quelques centimètres de votre nombril. Regardez la.

Concentrez vous sur la sphère, et petit à petit, il n’y aura plus qu’elle, il n’y aura plus votre ventre, juste la sphère...

Juste la sphère...

Observez-la toujours. Observez-la quelques instants encore

...

Plaçons maintenant cette sphère sur une étendue d’eau, calme, comme si elle flottait quelques centimètres au dessus d'une étendue d'eau calme, sans aucun paysage autour

Juste la sphère, juste l'eau en dessous, juste un ciel clair

Observez

Savourez

Observez l'eau,

sa couleur,

bouge t'elle ?

ne jugez pas, soyez juste témoin...

l'eau est elle calme ? clapote t'elle ? observez....

restez concentré sur cette visualisation encore quelques instants

puis laissez cette visualisation s’en aller, se diluer, se fondre doucement……

respirez, calme, tranquille, apaisé...

Et puis....sur une inspir...les yeux s’ouvrent, ils ne fixent rien... le regard reste vague. Prenez tout votre temps............



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De la complexité des textes...

Lire les textes codificateurs du Yoga n'est pas chose aisée...

Allégories, éléments magiques, détails complexes et obscurs sont souvent présents et découragent vite la lecture, à moins de recourir aux commentaires d'un expert.

Il faut entendre une autre signification que ce que les mots veulent dire...

Pourquoi cela ?

La réponse se trouve justement dans un Tantra (texte codificateur du Tantrisme - Voir l'article "Indouisme, Tantrisme, Yoga, Bouddhisme, qu'est-ce au juste" dans la même section pour les explications), le voici :

Shiva s'adressant à Parvati déclare : Maitresse de ma vie ! le langage secret est nécessaire pour éviter de diluer le pouvoir des enseignements. Il aide à protéger de l'atteinte de ceux qui n'y sont pas préparés ou qui violeraient le sens des mystères".

En formulant les enseignements en langage à niveaux multiples de signification, l'authenticité de l'initiation est préservée, ainsi les Tantras sont protégés par des mots à double sens, des allégories et des paradoxes. Le langage secret favorise la compréhension de l'inexplicable. Les enseignements peuvent, par exemple, substituer un mot pour un autre, comme dans un code. Seuls les initiés qui ont reçu oralement la clé  du code peuvent saisir la véritable signification des enseignements. 

(Source : C. Tikhomiroff)


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La symbolique de Virabhadrasana, la posture du héros terrible

 Le nom de cette posture, ou plutôt de ces postures, est souvent traduit par posture du guerrier (1, 2 ou 3) et  fait référence à la mythologie indienne. Voici la légende de Virabhadra, telle qu'elle m'a été racontée par mon professeur de Yoga.

Le dieu Shiva et sa compagne Sati vivaient une vie douce et remplie d'amour  dans leur demeure située au Mont Kailash, dans l'Himalaya. L'amour était très fort entre eux, pour eux, tout était pour ainsi dire "pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles". Shiva symbolise la Conscience, Sati est sa Shakti, l'Energie, Conscience et Energie étaient en parfait équilibre.

Sati était la fille de Daksha, le maitre des sacrifices dans le panthéon hindou : Celui-ci était l'organisateur des sacrifices pour les dieux. Un jour, Daksha décida d'organiser un grand sacrifice en l'honneur de tous les dieux, la plus grande et magnifique fête jamais organisée. Mais il ne veut pas inviter Shiva. (Il faut savoir que Shiva était  un dieu vénéré et craint du fait de sa force et de sa puissance, mais il était également méprisé car il ne respectait pas grand chose des processus du monde, ni du dharma, ni du karma, s'entourant de gens étranges. Il était aussi un provocateur et  faisait des ascèses interminables. Son érotisme était également peu dissimulé).

Quelques temps avant cette grande fête, Sati, l'épouse de Shiva rendit visite à Daksha, son père. Elle se rendit bien sûr compte que des festivités se préparaient et qu'elles étaient de grande ampleur. Elle s'étonna alors de ne pas avoir reçu d'invitation, ni pour elle, ni pour son époux. Son père, le ton grave, lui dit qu'il ne voulait ni d'elle, ni de Shiva à cette fête et que le fait qu'il ait été obligé de donner sa fille en mariage à Shiva était bien suffisant d'autant plus que Shiva n'était pas un dieu fréquentable.

Se disant que Shiva serait très en colère, Sati supplia longuement son père de changer d'avis, de revenir sur sa décision et de faire l'invitation. Mais Daksha resta inflexible. De désespoir, Sati se jeta alors dans le grand feu déjà allumé pour le sacrifice. Elle mourut.

Une des servantes de Sati qui l'avait accompagné dans son voyage vit cela et, horrifiée, retourna à la demeure de Shiva, au Mont Kailash, tout en haut de l'Himalaya. Shiva était là, attendant que son amour, que sa Shakti revienne de voyage.

La servante en pleurs était pétrifiée et n'arrivait pas dans son désespoir à raconter ce qui s'était passé. Shiva, transcendant alors les espaces différents des pensées, vit ce qui s'était passé à travers le mental et les yeux de la servante.

Il entra alors dans une fureur terrible, une colère immense, non pas à cause de l'invitation non faite mais bien sûr à cause de la mort de son amour.

Il prit alors un cheveu de son chignon, l'arracha, le jeta au sol avec fureur et le transforma en un guerrier magnifique et héroïque, Virabhadra. Celui-ci était un condensé de la fureur et de la douleur de Shiva.

Shiva lui dit : "Va, détruis le sacrifice et la fête et ramène moi la dépouille de Sati"

Virabhadra, puissant comme un  guerrier inégalée partit, alla au sacrifice, détruit tout devant les dieux de la Terre et de l'espace déjà présents. Il détruit absolument tout et tua Daksha en le décapitant. En faisant cela, il s'opposait à des dieux terribles tels que Brahma, Vishnu, Rudra, Indra, etc, tous détenteurs d'une extraordinaire puissance. Toutes ces puissances réunies s'élevèrent contre Virabhadra et il fut presque vaincu. Presque. Il puisa dans son propre héroïsme, la force de rentrer à la demeure de Shiva et de ramener la dépouille de Sati. Il était blessé, presque détruit, mais il réussit sa mission et déposa Sati aux pieds de Shiva.

Le regard de feu de Shiva retransforma Virabhadra en un cheveu et Shiva le remit dans son chignon.

Shiva pleura sans fin, embrassant le corps de Sati ignorant la mort, tant elle était belle.

La légende dit que Shiva pleura tant que les eaux du monde montèrent dangereusement. Mais un autre problème se posait : Daksha étant mort, il n'y avait plus de maitre des sacrifices et sans offrandes régulières, que deviennent les dieux ? Alors, l'ensemble des dieux vient implorer Shiva d'arrêter de pleurer, de se ressaisir, de reprendre son ascèse et de redonner un corps vivant au maitre des sacrifices. Shiva demanda alors à un serviteur d'amener la tête du premier animal qu'il rencontrerait. Ce fut la tête d'un bouc que le serviteur ramena. Elle fut placée sur le corps décapité de Daksha, et c'est ainsi qu'est sa représentation actuelle.

Shiva partit ensuite marcher dans le monde, avec la dépouille de Sati sur le dos. Mais le corps tombait en morceaux : ici tombait un bras, là une jambe, etc. On dit que chacun des endroits où s'est déposé un morceau du corps de Sati, est devenu un lieu saint de la Shakti (c'est pour cela qu'on trouve en Inde plusieurs lieux saints dédiés à Shiva et Shakti).

Cette légende symbolise les qualités que l'on va trouver dans la posture : elle est puissante, héroïque, nécessite  de l'endurance et développe en nous ces mêmes qualités.

La posture se décline en fait en plusieurs postures :

Virabhadrasana I, qui correspond à l'arrivée du guerrier sur les lieux de la bataille avec une épée dans chacune des mains :

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Virabhadrasana II symbolise le moment où il voit Daksha, son ennemi :

warrior 2


Virabhadrasana III symbolise le moment où il décapite Daksha avec un mouvement souple et précis :

warrior 3


Il existe également la posture de Viparita Virabhadrasana, qui correspond à la réussite de Virabhadra, le guerrier victorieux de Daksha, déclinée en deux versions :

viparita-virabhadrasana 1

et :

viparita-virabhadrasana 2

Qu'est ce que la méditation ?

 Pour comprendre de quoi il s'agit...


La psychologie moderne a classé les différentes composantes du mental. Le subconscient, ou mental inconscient peut se diviser grossièrement en trois parties :

- le mental inférieur concerné par le fonctionnement et la coordination du corps (la respiration, la circulation, les fonctionnements digestifs, etc. C'est également le mental inférieur qui est à l'origine des pulsions, des phobies, des obsessions.

- le mental intermédiaire est occupé par les informations que nous utilisons en état de veille : Nous nous en servons pour analyser, comparer, interpréter. C'est lui que nous utilisons lorsque nous travaillons, nous faisons face à un problème, nous en trouvons la solution après reflexion. Il est également le domaine de la pensée rationnelle et intellectuelle.

- le mental supérieur est le siège de ce qui est appelé l'activité super-consciente. C'est la source de l'intuition, de l'inspiration mais aussi de la béatitude et des expériences transcendantales. C'est de là que les génies tirent les éclairs de créativité. C'est la source de la connaissance profonde.

Donc, en état de veille, c'est plutôt notre mental intermédiaire qui est en action.

Une autre partie du mental est également à expliquer : l'inconscient collectif que Carl G Jung a fait accepter aux milieux scientifiques : C'est en fait la mémoire du passé, de notre évolution, des activités de nos ancêtres, et plus largement, la mémoire de notre espèce. C'est en fait la partie du mental qui est en commun avec tous les êtres humains, elle fait référence au passé de notre espèce.

A la lecture de ces quelques définitions, une question peut survenir : Et l'ego dans tout ça ? qu'est ce que c'est ?

L'ego fait partie du mental (Moi je...) C'est notre identité. L'ego se constitue progressivement depuis notre enfance. Il est construit à partir de notre éducation, de nos expériences, de nos réussites, de nos échecs mais il vaut mieux dire de nos non-réussites, puis ensuite de notre environnement social, professionnel, de nos blessures, etc. Il se forme ainsi, par couches successives, par nos opinions et nos croyances qui forment le personnage que nous sommes devant la société. Cet ego est une petite partie du mental mais est parfois très encombrante. S'assimiler complètement à son ego cause parfois des souffrances, des schémas de répétitions, des conflits et nous éloigne de la paix intérieure.

Derrière ces différentes parties du mental, se trouve le Soi, le véritable noyau de notre existence. C'est le Soi qui illumine tout ce que nous faisons, bien qu'à notre insu. Beaucoup pensent que le centre de notre être est l'ego, mais l'ego n'est qu'une partie du mental. Le Soi illumine l'ego lui même.


meditation sunset

Mais au fait…..le Yoga, c’est lié de quelle façon à l’Hindouisme ?

 L’Hindouisme est l’une des plus vieilles religions du monde toujours pratiquée. Son origine remonte à la civilisation de l’Indus soit aux environs du IIIème millénaire avant Jésus Christ.

Aujourd’hui c’est la 3ème religion la plus commune dans le monde (après le Christianisme et l’Islam)


Particularités de l’Hindouisme :

-          C’est une tradition orale

-          Il n’y a ni prophète ni dogmes centraux

-          Tous les êtres ont un svadharma (un devoir propre selon la catégorie à laquelle ils appartiennent) et ceci qu’ils soient hindous ou non hindous

-          Les hindous croient en l’autorité des Védas, textes sacrés et fondateurs qui selon la Tradition furent révélés par Bhrama aux hommes via les visions des anciens sages, les Rishis.

Ce n’est pas une religion au sens judéo chrétien du terme mais plutôt un ensemble de concepts philosophiques assimilés au fur et à mesure des nombreuses conquêtes et invasions qui ont sur lieu sur le territoire indien.

 

En 1966, la cour suprême de l’Inde a défini le cadre de la foi hindoue comme suit :

1)      L’acceptation respectueuse des Vedas comme plus haute autorité sur les sujets religieux et philosophiques et l’acceptation respectueuse des Vedas par les penseurs et philosophes hindous comme base unique de la philosophie hindoue

2)      L’esprit de tolérance et de bonne volonté pour comprendre et apprécier de point de vue de l’adversaire, basé sur la révélation que la vérité comporte plusieurs apparences

3)      L’acceptation des 6 dispositifs de philosophie hindoue et d’un rythme du monde qui connait des périodes de création, de conservation et de destruction, les Yugas, se succédant sans fin.

4)      L’acceptation de la croyance dans la renaissance et la pré-existence des êtres

5)      La reconnaissance du fait que les moyens ou les manières d’accéder au salut (Moksha) sont multiples

6)      Le fait que malgré le nombre des divinités à adorer, on peut être hindou et ne pas croire qu’il faille adorer des idoles

7)      A la différence d’autres religions ou croyances, la religion hindoue n’est pas liée à un ensemble défini de concepts philosophiques.

 

Concernant les 6 dispositifs de philosophie hindoue :

L’hindouisme a développé des astika (ou écoles orthodoxes de philosophie c'est-à-dire acceptant l’autorité des Védas). Ces 6 dispositifs sont appelés Darshana (= points de vue) et sont le fruit d’une longue élaboration dont témoigne une vaste littérature. Ces darshana sont :

1)      Samkhya, basé sur le dualisme de l’esprit et de la nature (Purusha et Prakriti). Il propose une analyse rationnelle de la réalité dont la compréhension engendre Moksha.

2)      Purva Mimamsa dans laquelle il est réalisé le commentaire systématique des textes et rituels fondateurs du culte védique. Les philosophes de la Mimamsa ne croient pas à la contemplation, à la recherche de l’Absolu, ils refusèrent longtemps l’idée de Moksha (libération du cycle des renaissances) mais finalement l’intégrèrent et affirment qu’elle est obtenue par les rites.

3)      Uttara Mimamsa (ou Advaita Vedanta) dans laquelle Braham, l’esprit cosmique est l’unique réalité, bien que n’étant pas physique il est la base du monde matériel. Il est la cause de monde. A cause de l’ignorance, le Brahman est souvent confondu avec le monde matériel. En l’être humain, c’est partiellement le Soi. Nul ne lui est identique parce qu’il ne peut y avoir deux Brahman. Nul ne lui est différent car il n’y a personne existant en dehors de la réalité du Brahman. Moksha est issue de la vraie connaissance qui elle seule détruit maya.

4)      Yoga, dispositif basé sur une pratique personnelle posturale, respiratoire et méditative pour atteindre Moksha

5)      Vaisheshika, dispositif qui fait propose une théorie atomique : on peut diviser le monde des apparences en particules qui prennent les formes changeantes du monde. L’Etre suprême contrôle les atomes et leur combinaisons. Les substance  peuvent être visibles et invisibles, matérielles et non matérielles, éternelles et non éternelles. Tout ce qui est composé dépend d’un autre élément transitoire. On peut connaitre ainsi l’espace, le temps, l’air, l’éther, les anu (éléments ultimes de la réalité matérielle) , le manas (l’esprit), l’atman (l’ame). Dans ce dispositif, la connaissance qui engendreda Moksha se réalise par la perception (y compris la vision yogique, le souvenir, l’intuition.

6)      Nyaya, contient une théorie de la connaissance précise

 

Donc  le Yoga est l’une des 6 écoles (sadharsana) de la philosophie védique visant par la méditation, l’ascèse morale et les exercices corporels à réaliser l’unification de l’être humain dans ses aspects physique, psychique et spirituel.


Pour les hindous, les yogins sont des ascètes itinérants (un ascète s’exerce à la prière et à la perfection morale en menant une vie austère, faite d’exercices spirituels. Ils sont également nommés Saddhus, ce sont alors des hommes qui ont choisit de vivre une vie de sainteté pour accélérer le processus de la libération (moksha) et le réaliser à l’issu de cette vie.


Le Yoga n’exige pas que l’ensemble des individus suivent un même et unique chemin. Il existe de nombreuses voies et styles liés aux aspirations individuelles. Il y a 5 voies majeures qui peuvent être suivies séparément ou assemblées :

1)  Jnana Yoga : le Yoga de la connaissance transcendante : Ce yoga décrit que l’Absolu est le Soi véritable. Sa méthode principale est l’investigation du Soi par le retour à la source de nos pensées, jusqu’à la pensée du Je. Il y a 4 moyens : viveka (la capacité de discerner le réel et l’irréel), Vairagya (la capacité de se détacher des désirs et des choses du monde), Shad sampat (6 vertues : la tranquillité mentale, la maitrise de soi, la capacité de rester équanime devant les difficultés existentielles, l’endurance, la foi et l’attention juste de l’esprit) et Mumukshutva (la forte détermination de se libérer de son ignorance et de connaitre sa vraie nature)

2)  Bhakti yoga : le Yoga de la dévotion et de l’adoration : c’est le nom qui désigne  la totalité des pratiques spirituelles tournées vers la dévotion vers Vishnu ou Shiva

3)  Karma Yoga : c’est le Yoga du service et de l’action désintéressée. « si vous voulez travailler comme il le faut, vous devez ne pas perdre de vue 2 grands principes : en premier lieu un profond respect pour le travail entrepris, en deuxième lieu une indifférrence complète à ses fruits. Ainsi vous pourrez travailler avec l’attitude qu’il faut. C’est ce qu’on nomme le secret du Karma Yoga » citation de Swami Brahmananda

4)  Kryia Yoga, yoga « technique » comprenant le Hatha Yoga (en tant que discipline d’harmonisation et de développement des facultés psychologiques comme la concentration et la sérénité et des facultés corporelles (fermeté et souplesse), le mantra Yoga dans le cadre d’un rituel minimal ou d’une liturgie élaborée incluant prières, visualisations, mudras,etc, avec le support d’un mala, et le tantra Yoga (qui est une approche énergétique incluant le kundalini Yoga et le Yoga nidra

5)  Raja  Yoga  fait référence au Yoga de Patanjali. Son autre nom est l’ashtanga yoga, yoga à 8 membres, nom qui reflète les 8 partie de cette voie : Yama, Niyama, asana, pranayama, pratiyarara, dharana, dhyana, samadhi

Au sein d’une même Voie, il peut exister des courants différents. Cette diversité n’est pas un signe de faiblesse ou de dissension mais plutôt une réponse à l’extrême diversité des attentes de chacun.


shiva meditant

Méditation pour amener le calme en soi

 Les pointillés correspondent à des moments de silence, plus ou moins longs. Si ces pointillés sont dans une phrase, ils proposent une suspension de quelques instants simplement. Si ils semblent séparer des paragraphes, fier vous à votre ressenti pour la longueur des silences. N'oubliez pas que si vous lisez ce texte à une personne qui n'a pas l'habitude de méditer, son mental risque de se mettre en route si votre voix s'arrête. Dans ce cas, les silences ne doivent pas être longs. N'oubliez pas que  c'est la voix du lecteur, son énergie douce, son accompagnement bienveillant qui fait que la proposition de méditation guidée peut être agréablement ressentie par la personne qui écoute.

Cette méditation dure entre 15 et 20 minutes. Elle suivra un moment d'observation du souffle.

bonne lecture !



Prenez conscience de votre posture…de votre colonne vertébrale…de votre dos vertical….sans tension…de votre ventre doux

….

Accueillez les ressentis physiques……mentaux……émotionnels…..qui sont présent à cet instant….que ces ressentis soient agréables ou peu agréables

Notez cela

N’essayez pas de changer ces ressentis….accueillez les……..tels qu’ils sont….notez leur présence.

….

Prenez conscience du souffle

Du souffle naturel…….sans rien changer.

Prenez conscience du corps qui respire………….Des mouvements dans le corps qui respire

…..

Permettez que le souffle s’apaise

…..

Sentez le souffle dans le ventre……..permettez que l’espace se crée dans le ventre………Ressentez la légèreté….la douceur dans cet espace

……

Sentez le souffle un peu plus haut dans la cage thoracique…. permettez que l’espace se crée dans le cœur….

Respirez……..votre souffle naturel…….simplement naturel……délicieusement naturel

……

Formulez un vœu pour vous-mêmes…un vœu bienveillant… un vœu gentil…….Y a t’il quelque chose qui vous serait utile, qui serait bon pour vous….. Suivez votre intuition….et accordez vous un moment de bienveillance envers vous-mêmes…………Ce pourrait être : je me souhaite de savoir ressentir mon corps…de mieux l’écouter………Ce pourrait être : je me souhaite de savoir penser à moi avec bienveillance….. Je me souhaite d’avoir de la force et de la douceur…… Je me souhaite d’être dans le bien être………….Sentez l’intention au-delà du vœu…………. Vous pouvez vous souhaitez de lacher prise

Sentez la gentillesse, l’amitié pour vous-mêmes…..

Faites cela, ce vœu ou ces vœux….

Respirez……….laissez-vous porter par le souffle……….. Laissez vous guider par le souffle.

(pause)

Si vous avez un souci physique votre gentillesse peut être dirigée vers cela….votre vœu peut être dirigé vers cela…… je me souhaite un dos en bonne santé…….. je me souhaite un genou en bonne santé…..

…….

Avez-vous une résistance, une opposition à faire preuve de gentillesse envers vous-mêmes ? ressentez cette possibilité de gentillesse, d’amitié envers vous-mêmes…...Faites cela.

………

Imaginez maintenant quelqu’un qui vous regarde avec gentillesse et amitié…..Ce peut être quelqu’un que vous connaissez….un animal….. un personnage imaginaire……..Un regard amical, plein de compassion….. un regard aimant déposé sur vous……… Permettez vous de sentir cela….d’accueillir cette gentillesse, cette amitié, cet amour et cette douceur que cette personne, cet animal, ce personnage vous adresse.

………..

Sentez que vous êtes regardé par des yeux gentils…plein de compassion…..Permettez vous d’être touché par cette gentillesse, cette compassion qui émane de ce regard bienveillant

….

Ressentez cela

…..

Ces yeux sont heureux de vous voir, de vous regarder et de vous donner cela….. gentillesse….amour….bienveillance….compassion.

……

Si quelque chose n’est pas confortable, pas agréable dans votre vie, appelez ce regard…..il changera tout….. Fondez-vous dans ce regard…. les yeux de la compassion……ceux qui peuvent voir une souffrance même au plus profond de vous-mêmes et l’apaiser

…..

Laissez remonter ce qui doit remonter et aimez cela……aimez montrer cela à ce regard bienveillant

……

Rappelez vous que ce regard est le vôtre…… au fond de vous……….. c’est vous qui vous regardez à distance……

Tout est disponible en vous quand vous en avez besoin…………

Observez vos ressentis, ce que vous vous êtes donné à cet instant….. par cette méditation. Prenez votre temps.....tout votre temps.

(silence)



mer calme

Les 3 granthis

 Kundalini est l'énergie créatrice, la lumière de vie que nous avons en nous. C'est une énergie de vie, fondamentale, qui est présente en chacun de nous et anime tous les niveaux de l'être. Kundalini signifie "la lovée" : elle est tapie en nous. On la représente symboliquement comme un serpent enroulé 3 fois et demi autour d'une pierre de forme oblongue et posée verticalement. Ce linga est dans notre base, mulhadara chakra, et est représenté de couleur noire.

L’énergie de la Kundalini réside endormie dans les profondeurs de l’être. Elle dispense de ce fait un poison de somnolence (Vishà) qui engourdit l’individu et le maintient vivant comme dans un rêve. Mais ce serpent, dit-on, ne dort que d’un œil, et il se trouve en fait intéressé par certaines expériences qui, si elles se manifestent chez l’individu, vont alors comme le réveiller, et le faire se dresser. Ces expériences peuvent être provoquées par le Yoga, mais également par les épreuves de la vie elle-même. Elles ont toutes en commun d’être reliées à des énergies intenses et extraordinaires, ces énergies mobilisant, d’une manière ou d’une autre, la vitalité profonde de l’individu (Ojas).

Le réveil de Kundalini-Shakti est justement la visée principale du Yoga tantrique. Ce réveil peut être provoqué de manière graduelle ou brusque, s’accompagner de connaissance ou laisser dans l’expectative. Ce réveil peut prendre différentes formes selon les individus et les moments de l’expérience, il peut prendre une intensité plus ou moins grande et manifester chez l’individu des symptômes différents. Ce réveil se réalise par des étapes plus ou moins longues au cours du temps, de la pratique, de la vie même de l’individu pour finalement se réaliser, dit-on, inévitablement au moment de la mort. Ces étapes sont comme autant de niveaux de l’énergie, qui s’étagent sous la forme de différents plexus (Chakra) le long de l’épine dorsale. En définitive, ce réveil échappe à toute logique et reste une expérience hors norme qu’il est impossible de codifier clairement.

Les textes et toutes les expériences relatées s’accordent toutefois pour donner une définition, semble t-il concordante, de ce réveil de l’énergie primordiale. Elle est alors décrite comme la manifestation d’une énergie ascendante qui remonte le long de la colonne vertébrale pour s’épanouir, s’il y a expérience complète, jusqu’au sommet du crâne, dans le ciel de la conscience. À ce niveau, le réveil de l’énergie latente devient alors le véritable « éveil » de l’individu à sa propre nature.

En s'élevant, Kundalini passe à travers les chakras, les purifie. Mais elle doit également dénouer des noeuds, au nombre de 3 , les granthis :

Ces nœuds (appelés granthis) concernent l’animalité, l’ego et l’intellect. Ils sont en fait de grandes étapes de la vie, un peu comme des passages initiatiques qui apprennent à l’individu à se connaitre et à décider de son destin. Sur les aspects qui font ces granthis, il y aura un chemin à choisir. Il n’y a pas de mauvais chemin ou de bon chemin. On peut vivre son animalité, son ego et son intellect sans se poser de question et bien le vivre, mais on dit qu’on est alors maintenu dans les conditionnements de notre espèce humaine.

Si on a une recherche intérieure, par contre, alors il y aura nécessairement un jour ou l’autre, une rencontre avec ces nœuds et une compréhension à atteindre puisque par la pratique du Yoga nous souhaitons comprendre notre nature profonde en levant les voiles qui l’obscurcissent. Et ces nœuds sont source d’une souffrance existentielle... C’est là qu’on peut aborder la notion de Maya, l’illusion. Ce mot de maya est parfois mal compris parce qu’il fait allusion à la réalité. Mais quelle réalité ? la Réalité, pas la réalité. Vous me suivez ? mdr. L’illusion de quoi en fait ? si on se tape un orteil dans une table, on aura aucun doute sur sa réalité (ni sur celle de l’hématome de notre orteil) même si on sait qu’elle est composée de molécules et d’atomes qui ont une part de vide en eux. Ce n’est pas cela. Maya c’est le fait de penser que nous ne sommes que cet individu, avec ses conditionnements, ses attitudes, qui vit dans le monde manifesté grâce à ses sens, qui l’enregistre et le juge. Maya crée le sens du Moi, et c’est cela l’illusion : l’illusion de l’individualité. On y reviendra parce que ça fait référence à la notion de non dualité plus compliquée à aborder.

Alors voyons quels sont ces nœuds, ces granthis :

-   Le premier granthi porte le nom de nœud de Brahma, il contient la personnalité animale : Ce nœud nous attache à l'animalité, à nos caractéristiques animales (ça aurait pu être un compliment pour nous, amis des animaux, mais pour le coup, pas vraiment….). C'est le nœud de l'animalité, de l'attachement, de la défense du territoire, de la quête de nourriture et de sexe, de la peur de mourir. Ce n’est pas un mal en soit mais disons que l’instinct qui nous pousse vers ça va provoquer une manifestation de pouvoir, d’instinct de croissance, de désir de perdurer, de peur de tout étouffante du fait de la peur de la mort, de l’envie de s’attacher à la matérialité, de jouir des 5 sens, etc. Vaste programme…….Apprendre à être moins dépendant de ses sens, à dépasser ses peurs et ses attachements fondamentaux contribue à défaire ce nœud et à faire des choix qui mènent vers une plus grande harmonie et en cela, réveille une énergie libératrice qui pousse l'individu vers la conquête de la totalité de son Etre.


-  Le nœud de Vishnu, correspond à la personnalité égotique :

Rappelez vous que dans le Yoga, la définition de l’ego n’est pas celle de la psychologie. L’ego, c’est tout ce qu’on peut mettre après les mots « je suis » et qui y accroche un concept, avec le risque d’une évaluation du « je » même si c’est quelque chose qui est positif selon nos critères. Ce « je » qualifié de quelque chose ne permet plus d’Etre, juste Etre parce qu’il nous accroche à la dualité (les yogins sont un peu bizarres….)

Donc le nœud de Vishnu est le nœud de l'ego, de la personnalité,  mais aussi de la peur d'être seul. Il est aussi le nœud de l'attachement affectif  dans un sens excessif, qui serait bloquant pour l’épanouissement, que ce soit aux parents, au conjoint, aux enfants, à un animal familier (oh non pas ça…..mdr) mais aussi aux désirs et à leurs objets ou bien à l’engagement social ou politique fort, également les passions intenses même dans les loisirs. En fait c’est le nœud des justifications émotionnelles et des attachements. Ce nœud bloque le cœur qui ne peut s’épanouir et accomplir sa fonction sacrée.

Lorsque ce nœud se défait, l'attachement à la personnalité se transforme en un accès à la connaissance intuitive, à l'amour inconditionnel et à la bienveillance, à l’amour de la vie. Il est donc d’une importance capitale pour l’équilibre et le plein épanouissement de l’être et pour l’expérience de « Tout le monde est en moi et je suis en chacun » (encore la non dualité).


- Le nœud de Rudra, qui lie à la personnalité intellectuelle :

C'est le nœud de l'esprit, de l'intellect, du raisonnement qui enferme l'individu dans des schémas de pensées qui parfois conduisent à répéter les mêmes erreurs dans sa vie. Il correspond à l’attachement à la compréhension rationnelle, intellectuelle des choses, aux conditionnements moraux (le bien, le mal, les vertus, les mérites, les jugements, les interdits, les dogmes, les comportements à respecter, etc). C’est le nœud des justifications intellectuelles et des certitudes qui empêchent d’avoir une vision large de l’existence. C’est aussi le rejet de l’intuition par un besoin permanent de pensée rationnelle.

Lorsque ce nœud est défait, l'individu cesse de trop penser, de se limiter il peut ainsi se faire confiance, se fier à son intuition. Défaire ce nœud-là permet aussi de se laisser aller dans un état de concentration puis de méditation de plus en plus profonds et petit à petit, ressentir cet état comme étant plus véridique et correspondant mieux à sa propre nature. On devient Etre, Conscience et Béatitude (Sat-Cit-Ananda). Ce qui permettait les points de vue, les mises au point, les perpétuelles pensées devient le sommet le plus haut d'où puisse être perçu le spectacle de sa propre Conscience ou la Conscience de son propre spectacle. La cessation de tout ce tas de fluctuations mentales permet par là même de connaitre la Joie, la Liberté et la Paix.


 Ces trois nœuds à défaire sont un chemin que doit parcourir l'individu pour découvrir qui il est vraiment, au fond de lui. Ce sont 3 étapes indispensables dans la réalisation de Soi, dans toute quête spirituelle. Tant qu’ils ne sont pas défaits, ces trois nœuds que nous avons tous, sont source de souffrance, de limitation du devenir. Le maître mot pour travailler sur ces trois nœuds ? se faire confiance…..


kundalini 4

Les différents corps, les nadis et les chakras

 L'être humain est constitué de différents corps, qui se présentent comme des couches, des enveloppes, allant du subtil vers le grossier, de l'énergie cosmique vers la matière, le corps le plus grossier étant le corps physique.

Le nombre de "corps" varie selon les philosophies, mais le nombre de 5 est le plus communément admis.

Ces différentes couches sont nommées Koshas. Ce sont :

- Anandamaya Kosha, ou corps de béatitude, siège de l'âme (appelée Jivatma)

- Vijnanamaya Kosha, ou corps de la connaissance, c'est le corps de l'intuition, celui de la connaissance qui ne passe pas par le mental

- Manamaya Kosha, ou corps mental. Il comprend l'ensemble de nos processus mentaux, l'intellect (Buddhi), l'égo (Ahamkara), nos résidus karmiques, etc.

- Pranamaya Kosha, ou corps énergétique, composé des chakras, des adara, des vayu, des ghunas. Son rôle est de relier les corps qui viennent d'être cités au corps physique.

- Annamaya Kosha, le corps physique.

Les vayus (vents) circulent à travers des canaux nommés nadis. Il y a 3 nadis principaux :

- Ida nadi, situé à gauche de la colonne vertébrale, transporte l'énergie lunaire

- Pingala nadi, situé à droite de la colonne vertébrale, transporte l'énergie solaire

- Shushumna nadi, situé dans la moelle épinière transporte les deux énergies unifiées.

Ida et pingala, canaux du corps énergétique, correspondent dans le corps physique, aux chaines ganglionnaires orthosympathiques. Shushumna correspond au système cérébro-spinal.

Tous ces canaux sont en relation avec des centres d'énergie ou roues d'énergies, appelés Chakras. Les chakras sont en quelque sorte des capteurs qui absorbent l'énergie universelle qui existe autour de nous, la "métabolise", et l'envoie dans les parties du corps avec lequel il sont en relation : plexus et glandes endocrines. Si un chakra fonctionne mal, l'absorption de l'énergie sera moins bonne et les organes dépendants de ce chakra s'affaibliront.

- Muladhara Chakra, le chakra racine, est situé entre l'anus et le pubis. Il est lié aux glandes surrénales dans le corps physique. L'énergie qu'il traite sert aux parties dures (os, ongles, dents), aux intestins, à la prostate et aux membres inférieurs. C'est dans Muladhara qu'est lové la kundalini, le potentiel d'énergie créatrice, sexuelle, inconsciente et spirituelle dont nous n'avons pas éveillé la totale plénitude et dont la montée à travers les chakras illumine le corps énergétique et en supprime les déséquilibres.

- Swadhistana Chakra, est situé vers le bas ventre et correspond aux testicules et ovaires. L'énergie qu'il traite sert au bassin, à la vessie, aux organes génitaux, au sang, à la lymphe.

- Manipura Chakra, est situé vers le nombril et correspond au plexus épigastrique et au pancrés. Il gère le système digestif et nerveux, la peau, les yeux, la digestion.

- Anahata Chakra est situé dans la région du coeur. Il est en liaison avec le thymus et le plexus cardiaque. Il transmet l'énergie à la cage thoracique, à la circulation sanguine, aux poumons.

- Vishudda Chakra est situé dans le bas de la gorge. Il correspond à la thyroïde et transmet l'énergie à la trachée, aux poumons, à l'oesophage, aux cordes vocales, au cou, à la nuque, aux machoires.

- Ajna Chakra est situé entre les deux sourcils. Il est lié à l'hypophyse. Il transmet l'énergie au cervelet, au nez, aux sinus, aux systèmes optique et auditif.

- Sahasrara Chakra, dans la zone de la fontanele est lié à l'épiphyse. Il transmet l'énergie au système nerveux.

Ces chakras ont également d'autres fonctions que nous détaillerons dans un autre article.



chakra et corps energetiques

Texte pour une relaxation guidée avec visualisation

 Vous pouvez enregistrer ce texte, d'une voix  calme et douce, et vous le diffuser....

Ou bien tout simplement écouter la version audio que vous pourrez trouver après le texte...

Retrouvez d'autres textes dans la section "Relaxation - Textes à lire" dans la colonne de gauche.



Installez-vous confortablement

Fermez les yeux très doucement et mettez vous à l’écoute de votre corps

Vous sentez tout votre corps qui devient lourd et s’appuie de tout son poids sur le tapis. Respirez….inspir…Expir…. A chaque Expir, votre corps se dépose davantage.

Relaxez vos paupières. Elles deviennent intensément calmes, posées sur les yeux qui se relaxent aussi

Relaxez vos sourcils, le point entre les deux sourcils se relache, votre front et votre cuir chevelu se relachent, vous sentez le cuir chevelu glisser sur le crane

Lissez vos tempes, lissez vos joues, relachez les ailes du nez, les lèvres, le menton

Relachez votre gorge

Relaxez vos épaules, laissez les aller comme si elles devenaient lourdes, très lourdes. Sentez la détente qui se diffuse le long de votre cou, le long de votre nuque. Savourez le relachement de votre nuque.

Vous vous sentez MIEUX. Vous vous sentez BIEN.

Le relachement chemine maintenant le long de vos bras, le long de vos avant-bras.  Le relachement arrive à vos poignets, à vos mains. Les deux bras sont relachés. Ressentez leur poids sur le tapis.

Le relachement se diffuse le long de votre dos. Imaginez, ressentez que vous décontractez un à un, les uns après les autres, tous les os de votre colonne vertébrale. Sentez la colonne qui se dépose sur le tapis.

Le relachement se diffuse aussi sur l’avant de votre corps. Sentez votre souffle soulever en douceur votre poitrine, sentez votre ventre qui se relache, sentez les organes à l’intérieur qui glissent et occupent tout l’espace. Respirez….Relachez vous.

Votre respiration se libère. Observez ce mouvement calme et tranquille….Observez…Respirez…

Relachez bien votre ventre. Relachez les fesses. Relachez vos hanches. Relachez vos cuisses, vos genoux, vos mollets, vos chevilles et enfin vos pieds.

Sentez à présent comme cette détente corporelle vous entraine vers une détente intérieure.  Laissez le calme intérieur s’installer. Laissez vous descendre de plus en plus profondément en vous-même, dans ce niveau de conscience entre veille et sommeil.

A chaque expiration, imaginez que vous descendez de plus en plus profondément en vous-même.

Retrouvez à chaque expiration, cette sensation agréable de descente dans une région de vous-même, calme et paisible

Calme et paisible.

Le corps est relaché, l’esprit et calme, apaisé. Lorsque le corps est calme, apaisé, nous pouvons allez dans le monde de l’esprit. Vous allez penser, imaginer, dessiner avec les fils du rêve un ruban vert qui serpente dans une prairie.

Il s’agit d’une rivière, un modeste cours d’eau de deux mètres de large environ, bordé d’arbres.

Cette rivière n’est pas profonde, à peine 50 cm de profondeur.

Tout au long de cette rivière serpente un chemin. Je vous invite à l’emprunter. Il épouse les contours de la rivière, il fait partie d’elle.

En contemplant l’eau, imaginez que vos soucis filent avec les feuilles que le courant emporte. Elles rejoignent un autre cours d’eau qui les emmènera loin, très loin dans la mer.

Vous respirez calmement. Vous ressentez la fraicheur de l’eau qui règne sous un dome de verdure

Ecoutez les murmures, les chuchotements, les bourdonnements de l’eau qui cascade, glisse…

Observez bien le cours d’eau. Il n’est pas le même partout. Il y a des remous, des endroits où, l’on ne sait pourquoi, le courant s’accélère. A d’autres endroits, il ralentit.

Au milieu de ce gros ruisseau, des pierres qui ont retenu des feuilles ou des branches font de petits barrages. Regardez les. Regardez l’eau plus calme dans ces zones de petits barrages. Regardez la glisser par les cotés.

Des plantes, dont les racines sont accrochées au lit de la rivière, forment à la surface comme une chevelure végétale. Il s’échappe comme une odeur de mousse.

Vous suivez toujours le sentier.

Vous vous sentez bien, vous vous sentez calme.

Un petit pont de pierre vous permet de passer sur l’autre rive et rejoindre un chemin. Vous avancez toujours, calme et tranquille. L’endroit est reposant, solitaire, sans aucun danger. Vous ne ressentez que le calme de cette nature verdoyante. Et vous observez tous les bruits : les chants d’oiseaux, les bruits des insectes, le craquement des brindilles du à vos pas. Observez la nature autour de vous. Observez, dessinez la, créez la, pensez la…

C’est un instant hors du temps, un moment qui vous permet de vous ressourcer.

Vous vous retournez et allez vers le petit pont de pierre. Vous le traversez et prenez le chemin du retour. Vous vous souviendrez de la lumière particulière de cet endroit sous les arbres, du parfum, des couleurs, des odeurs que cette charmante rivière vous a offerts.

Vous allez lentement reprendre conscience des bruits extérieurs, de ce qui vous entoure, de votre présence dans cette pièce.

Bougez les extrémités, les doigts, les orteils

Progressivement et en douceur vous pouvez tourner la tête à droite, à gauche, doucement, tout doucement….

Inspirez plusieurs fois profondément. Sentez comme cette inspiration vous réveille. Vous pouvez bailler, vous étirer, vous étirez longuement…

Prenez tout votre temps


Relaxation guidée avec visualisation d'une promenade le long d'un ruisseau :



voici la relaxation guidée par Christian :



 Voici la version ASMR de Margotte :






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Texte pour une relaxation guidée avec rotation de conscience

 Prenez le temps de vous installer confortablement

Fermez vos yeux, détendez vos paupières. Elles sont fermées avec légèreté.

Relâchez le front, le point entre les deux sourcils. Relâcher bien tous les petits muscles autour des yeux. Relâcher le nez, les ailes du nez, les joues, la mâchoire, relâchez bien la mâchoire, les dents s'effleurent à peine. Relâcher le menton. Laissez la détente se déposer sur votre visage.

(silence quelques secondes)

Posez votre attention sur les bruits extérieurs, sans vous y attacher, juste percevoir leur présence.

(brève pause)

Ecoutez maintenant les sensations de votre corps : Réajustez la posture pour être confortable, respirez, relâchez votre corps, laissez aller vos jambes et vos bras. Laissez la détente se glisser dans votre corps.

(brève pause)

Ecoutez maintenant votre respiration. Observez son mouvement naturel, l'inspire, l'expire. Suivez ce mouvement. Devenez le témoin de votre souffle.

(brève pause)

Maintenant, allongez vos inspires et allongez vos expires. Prenez conscience des longues inspires, prenez conscience des longues expires. Sentez le ventre, la poitrine qui se soulèvent et qui s'abaissent.

A chaque expire, laissez un peu plus de paix se glisser en vous, un peu plus de calme s'installer. Laisser, à chaque expire, votre corps se relâcher, les tensions glisser et s'effacer.

Prenez le temps de respirer encore. Ressentez le bien être apporté par l'inspire, ressentez la détente apportée par chaque expire. Laissez vos soucis s'en aller, laissez vos tensions s'en aller.

(silence quelques secondes)

Sentez votre corps qui se détend. Ressentez le bien être qui s'installe. Vous allez détendre le corps plus profondément encore en posant votre pensée sur les parties du corps que je vais nommer.

Prenez conscience de votre main droite. Laissez la main droite se détendre. Puis le poignet droit, l'avant-bras, le coude, le haut du bras droit, l'épaule droite. Votre bras droit est relâché, déposé.

Laissez votre pensée aller vers votre main gauche. Laissez la main gauche se détendre, puis le poignet gauche, l'avant-bras, le coude, le haut du bras, l'épaule gauche. Votre bras gauche est relâché, déposé.

Les deux bras sont relâchés, déposés.

Laissez maintenant votre pensée aller vers votre pied droit. Prenez conscience de votre pied droit, relâchez le dessus du pied, le dessous du pied, tous les orteils. Laissez le pied droit s'abandonner  à la détente.

Relâchez la cheville droite, le mollet, le genou, la cuisse, l'arrière de la cuisse, la hanche, la fesse droite. Prenez conscience de toute votre jambe droite et laissez votre jambe droite se détendre.

Laissez maintenant votre pensée aller vers votre pied gauche. Prenez conscience de votre pied gauche, relâchez le dessus du pied, le dessous du pied, tous les orteils. Laissez le pied gauche s'abandonner  à la détente.

Relâchez la cheville gauche, le mollet, le genou, la cuisse, l'arrière de la cuisse, la hanche, la fesse gauche. Prenez conscience de toute votre jambe gauche et laissez votre jambe gauche se détendre.

Prenez conscience de votre dos maintenant. De tout votre dos, de haut en bas, de bas en haut. Du côté droit de votre dos. Du coté gauche de votre dos. De l'omoplate droite. De l'omoplate gauche. De la colonne vertébrale. Des lombaires. De la cambrure peut être de vos lombaires. Prenez conscience des muscles de votre dos, relâchez les. Laissez le dos s'abandonner à la détente.. Sentez votre dos détendu, relâché.

Amenez votre pensée vers votre ventre. Prenez conscience de votre ventre, relâchez-le. Imaginez que les organes se relâchent, glissent, se détendent.

Amenez votre pensée vers votre thorax. Ressentez les côtes, le dessin de la cage thoracique. Imaginez vos poumons, votre coeur. Ils se relâchent, se détendent.

Prenez maintenant conscience de votre nuque, de vos vertèbres cervicales. Laissez la nuque se relâcher, se détendre.

Prenez conscience de votre tête, du sommet de votre tête, du front, relâchez votre front, relâcher vos sourcils, laissez les yeux se déposer dans les orbites, laissez les petits muscles autour des yeux se détendre. Profondément.

Prenez conscience de votre nez, de vos narines, de vos joues, de l'intérieur des joues. Prenez conscience de votre bouche, de la lèvre supérieure, de la lèvre inférieure, relâchez les petits muscles autour de la bouche. Desserrez les lèvres, les mâchoires, les dents. Déglutissez pour bien détendre votre gorge. Relâchez bien tout votre visage.


A présent laissez votre pensée descendre jusqu'au bout de vos pieds. Reprenez bien conscience de vos deux pieds, de vos deux jambes, de votre dos, de vos bras, de vos mains, de votre ventre, de votre thorax, de votre tête, de votre visage.

Prenez conscience de tout l'arrière du corps.

Prenez conscience de tout l'avant du corps.

Prenez conscience de votre corps en entier, dans sa totalité, dans son unité, relâché, détendu. Bien détendu.

Vous laissez cette détente s'approfondir encore, vous êtes dans un état agréable, profondément calme, tranquille. Je vais décompter de 10 à 1 et à chaque compte, vous allez laisser la détente s'installer plus profondément, de plus en plus profondément, à chaque compte, à chaque chiffre.

10-9-8-7-6-5-4-3-2-1

(pause de quelques instants)

Reprenez doucement conscience de votre position, conscience de votre corps, revenez doucement vers la surface, à votre rythme, sans vous brusquer, revenez dans le respect de vous-mêmes. Prenez le temps de revenir, d'être ici, d'être vous-mêmes.

Vos doigts de mains retrouvent le mouvement, ainsi que vos doigts de pieds. Vos poignets et vos chevilles font de douces rotations. Puis au gré d'une grande inspire, vous vous étirez, vous baillez. Puis, vos jambes se plient, vos bras les entourent et vous massez tranquillement votre dos en basculant à droite, à gauche...

Puis vous vous déposez sur le coté, reprenez contact avec le sol, avec les sensations du sol et lorsque vous vous sentirez prêts, vous pourrez repoussez le sol avec les mains et venir vous assoir un instant.

(phrase à faire varier selon votre position de départ, ici on suppose que l'on est sur le sol allongé sur son tapis de yoga)



Plusieurs fois, des personnes m'ont demandé à utiliser ce texte pour leur chaine Youtube notamment pour des pratiques de ASMR, en chuchotant le texte. Pour une écoute agréable, installer vous confortablement  et UTILISEZ DES ECOUTEURS pour un maximum de bienfaits. Merci à Dimitri et Housna pour leur gentil contact.



                                                Voici ce texte présenté par Dimitri :  



 Voici ce texte présenté par Ishane :



Voici ce texte présenté par Nailah :


                                                Voici ce texte présenté par Cédric :






Relaxation





Les étapes de la relaxation pas à pas

 Lire tout d'abord les explications préliminaires et conseils.


1ère  etape :

Confortablement installé, la musique douce en fond sonore léger, respirez naturellement, en écoutant la musique.

Après quelques instants, portez votre attention sur votre respiration naturelle. Ne la jugez pas, rendez vous simplement compte de sa présence. Inspirez par le nez et expirez par la bouche fortement et de façon sonore ( faire  ce cycle inspir par le nez / expir sonore par la bouche 5 fois).

Revenez à votre respiration naturelle, laissez la s’installer et après quelques instants, observez la :

Observez votre inspir, remarquez le moment où l’inspir se termine et où l’expir peut commencer. Observez votre expir, remarquez le moment ou l’expir se termine et où l’inspir va commencer.

Simplement, calmement. Ressentez une sorte d’ondulation du souffle, comme une sinusoïde : la vague du souffle. Ressentez comme si la mer se déposait (l’expir) sur une plage de sable, puis se retirait (l’inspir). Vous pouvez visualiser une plage de sable et ce mouvement de la mer, à un rythme qui n’appartient qu’à vous. 

A chaque expir, ayez la sensation que le corps se relache, se dépose davantage. Ce sont les expir qui relachent, ayez la sensation à chaque expir de peser plus lourd.

Restez dans cette observation du souffle ou cette visualisation de la mer, le temps qu’il vous plaira.


2ème étape :

Si vous avez utilisé la visualisation de la mer, quittez cette visualisation.

Placez maintenant votre attention sur votre ventre : les deux mains peuvent être posées à plat autour du nombril. Amenez la respiration au niveau du ventre. A l’inspir, le ventre se gonfle, le nombril se soulève, à l’expir le ventre se vide. Percevez le mouvement de vos mains, concentrez vous dessus et à nouveau observez votre inspir, remarquez le moment où l’inspir se termine et où l’expir peut commencer. Observez votre expir, remarquez le moment ou l’expir se termine et où l’inspir va commencer.

Il s’agit là du premier niveau de souffle, la respiration abdominale, avec une vertu relaxante. Laissez-vous bercer par ce doux mouvement en vous, cette vague du souffle. Pensez à la sensation d’un flot ininterrompu, d’une sinusoïde….


Lorsque vous en aurez envie, amenez la respiration dans le second niveau : les mains se placent sous la poitrine, au niveau des cotes. A l’inspir le ventre se gonfle et on amène le souffle dans la zone où sont les mains, la partie de la cage thoracique  qui s’arrête à la poitrine. Au début, les muscles respiratoires ne sont pas habitués et on peut ne pas sentir l’élargissement des cotes. Ca vient petit à petit, ce n’est pas grave. Ayez alors simplement l’intention de faire monter le souffle à cet endroit là. A l’expir, la zone des cotes se relache  (se vide) en premier puis le ventre se creuse.

Il est possible de mieux sentir ce mouvement en repliant les genoux, pieds au sol, le reste du corps allongé.


Lorsque vous en aurez envie, amenez la respiration dans le troisième niveau : les mains se placent au dessus de la poitrine. A l’inspir, le ventre se gonfle, les cotes s’écartent et on amène le souffle dans la partie supérieure des poumons. A l’expir, le haut des poumons se vide en premier, puis le milieu et  le bas et enfin, le ventre se creuse.

Vous êtes alors en respiration complète, en respiration yogique.  Les mains peuvent rester au dessus de la poitrine ou alors, les bras peuvent se déposer derrière  la tête, relachés et arrondis, sans tension. La cage thoracique est alors bien ouverte. Cette position amène un bien être notamment chez les personnes souffrant d’asthme.

Vous pouvez alors si vous le souhaitez visualiser à nouveau la mer qui se déposent sur la plage de sable sur vos expir, se retire à l’inspir, à votre rythme, calme et tranquille.

Restez ainsi, calme et tranquille, le temps qu’il vous plaira. Si une pensée survient, laissez-la glisser, s’éloigner, ce n’est pas grave. Ne la retenez pas, c’est tout…..laissez la s’éloigner, vous y reviendrez plus tard. Revenez simplement à votre respiration complète.


3ème étape :

Relachez la respiration complète pour revenir à une respiration naturelle, non controlée, calme, apaisée, tranquille. Si vous en avez envie, continuez à visualiser la mer qui va, qui vient. Juste un morceau de plage vide, juste le bord de la mer et vous… savourez


Une relaxation peut parfaitement s’arrêter là. Vous seul pouvez en décider. Si cela est suffisant, relachez la visualisation de la mer le cas échéant, respirez encore un cycle ou deux, ouvrez calmement les yeux, sans rien fixer.


Si cela n’est pas suffisant,  ou si vous souhaitez allez plus loin, alors :

 

4ème étape :

Il s’agit de la rotation de conscience, destinée à prendre conscience de chaque partie du corps pour mieux la relacher.

Placez votre attention dans vos pieds, ressentez les, bougez imperceptiblement chaque orteil, preniez conscience du dessus des pieds, du dessous des pied, des chevilles.

Placez votre attention sur vos mollets, ressentez les avec une infime contraction, prenez conscience du dessus et du dessous.

Placez votre attention sur vos cuisses, ressentez les avec une infime contraction, preniez conscience du dessus et du dessous.

Placez votre attention sur vos fessiers, relachez vos muscles fessiers.

Placez votre attention sur votre ventre, relachez le.

Placez votre attention sur votre cage thoracique, relachez la.

Placez votre attention sur vos épaules, relachez les.

Placez votre attention au niveau de vos lombaires, relachez les.

Placez votre attention au niveau de votre dos et omoplates, relachez les.

Placez votre attention au niveau des cervicales, relachez les.

Placez votre attention à l’arrière de la tête, observez la zone de contact de votre tête avec le sol, remontez vers le dessus de la tête, relachez tout le cuir chevelu.

Relachez votre front, relachez le point entre les deux sourcils, les sourcils, les paupières, le nez, les joues, les lèvres, le menton et enfin la gorge.

Dessinez un très discret sourire sur vos lèvres….à peine perceptible…..et respirez. Votre corps est relaché, détendu, déposé.


La relaxation peut se terminer avec la rotation de conscience.

Si vous souhaitez allez plus loin, vous pouvez avancer avec des étapes personnalisables. Ce que je vais vous exposer si dessous est ce que j’ai choisi pour ma pratique personnelle, elle agit sur moi comme une sorte d’interrupteur. Il y a d’autres possibilités, infinies, à tester, à imaginer, à choisir.


5ème étape :

Visualisez quelques centimètres au dessus du nombril, une sphère, pas plus grande qu’une boule de pétanque.  N’ayez aucune influence sur sa couleur, laissez la simplement se dessiner, telle qu’elle vient. Observez là, est-elle claire ? foncée ? transparente ? opaque ? Observez simplement….Ne jugez pas.

Au bout de quelques instants d’observation de cette sphère, si elle est spontanément apparue  d’une couleur foncée, éclaircissez –la progressivement.  Faites la devenir blanche, ou transparente, ou lumineuse à votre choix et observez la. Si elle s’est spontanément dessinée claire ou blanche ou transparente ou lumineuse, observez la simplement. Observez sa forme, sa texture, a-t-elle des reflets ? concentrez vous bien sur cette sphère à quelques centimètres de votre nombril. Concentrez vous sur la sphère, et petit à petit, il n’y aura plus qu’elle, il n’y aura plus votre ventre, juste la sphère. Observez-la toujours. Observez-la tant que vous voudrez, tant que vous en avez envie.

J’aime ensuite placer en visualisation la sphère sur une étendue d’eau, calme, dont je fais varier la couleur, le ciel en fond, la sphère ne bouge pas, elle reste identique. L’eau peut clapoter, être d’huile, claire, etc. Rester concentré sur cette visualisation le temps souhaité puis laissez là s’en aller, se diluer, se fondre doucement……

Sur une inspir, les yeux s’ouvrent, le regard reste vague, sans rien fixer quelques instants. Si l’on est tranquillement dans son lit, il est possible que l’on ait glissé dans le sommeil….


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